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Le salaire minimum divise les Allemands

Actu | Ailleurs | publié le : 01.10.2006 | Thomas Schnee

SPD, CDU et syndicats s'écharpent sur le salaire minimum

Réduire de 30 % le revenu minimum (ALG 2) ? : « Cela va pousser les gens à la famine », s'insurgeait récemment Annelie Buntenbach, membre du bureau directeur de la Confédération des syndicats allemands. La proposition du « conseil des cinq sages », un groupe d'experts économiques chargés de conseiller le gouvernement, a, en revanche, été applaudie dans les rangs conservateurs qui espèrent qu'avec cette idée 350 000 chômeurs reprendront le travail. En contrepartie, les sages veulent favoriser financièrement les bénéficiaires de l'ALG 2 prêts à prendre un emploi complémentaire. L'idée de base est de rendre un salaire combiné plus intéressant que le seul revenu minimum. Du côté des syndicats et de l'aile gauche du Parti social-démocrate, on rêve d'un salaire minimum pour tous, à 7,50 euros l'heure. Pour l'instant, le BTP et, depuis août, le nettoyage industriel bénéficient d'un « smic » négocié par les partenaires sociaux et applicable aux travailleurs des entreprises d'un pays tiers. Le groupe de travail créé début septembre par Franz Müntefering, vice-chancelier social-démocrate et ministre de l'Emploi, doit préparer pour novembre un projet de loi afin d'optimiser la législation qui encadre les emplois à bas salaires, l'allocation chômage et le revenu minimum. Il envisage aussi d'étudier la possibilité d'introduire un salaire minimum, secteur par secteur. « La CDU est définitivement contre le salaire minimum. Je vous assure que le SPD se cassera les dents sur notre position », a déclaré Ronald Pofalla, secrétaire général du parti conservateur.

Auteur

  • Thomas Schnee