Le pilotage opérationnel des rémunérations constitue bel et bien le cœur de l'activité des responsables « rémunérations et avantages sociaux », selon l'enquête réalisée au printemps auprès d'un échantillon d'entre eux par le cabinet Adding (voir graphique ci-contre). Apparue il y a une dizaine d'années pour s'occuper de l'ingénierie des dispositifs de rémunération et de leur optimisation sociale et fiscale, cette fonction est progressivement devenue un « vrai métier ». Principalement employés dans les très grandes entreprises où ils sont rattachés au directeur des ressources humaines, les compensation & benefits managers disposent le plus souvent d'un périmètre d'action international. Dans ce cadre, ils s'occupent notamment de la définition et de l'harmonisation des régimes de protection sociale (frais de santé et prévoyance), de retraite surcomplémentaire et de la gestion des bonus. En revanche, les « périphériques financiers », tels que l'épargne salariale et les stock-options, restent l'apanage des directions financières.

Près de 80 % des « comp & ben » interrogés réalisent des comparaisons afin d'identifier les meilleures pratiques du marché. Avec un budget de fonctionnement moyen de l'ordre de 37 000 euros, ceux-ci n'hésitent pas à faire appel à des cabinets de conseil en rémunération (dans 79 % des cas), mais aussi à des avocats (55 %), à des actuaires (47 %) et à des courtiers (42 %). Les responsables interrogés s'occupent aussi de plus en plus de la mise œuvre des normes IFRS-IAS et de la mobilité internationale. En revanche, la gestion de la paie et l'administration du personnel occupent moins de 30 % de leur temps.