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Le journal des ressources humaines

Retraite variable à Air France

Le journal des ressources humaines | Protection sociale | publié le : 01.06.2006 | Valérie Devillechabrolle

Le régime mis en place avec la privatisation ne concernera qu'une partie du personnel.

Sur les 60 000 agents d'Air France, seuls les 8 000 cadres et personnels navigants commerciaux bénéficieront du nouveau régime de retraite mis en place à l'occasion de la privatisation de la compagnie. Trois syndicats (CGT, FO et SUD Aérien) représentant la majorité des personnels ouvriers et techniciens ont décidé, le 11 mai, de faire valoir leur droit d'opposition sur l'accord conclu par des organisations minoritaires, dont la CFE-CGC et la CFDT, en revanche majoritaires chez les cadres. « Nous refusons la perte de rémunération induite par cet accord », explique Pascal Zadikian, administrateur CGT d'Air France.

Le différend porte sur la prime différentielle destinée à compenser la perte de pouvoir d'achat de 1,44 % du salaire brut, générée par l'assujettissement des rémunérations du personnel aux cotisations Assedic. Pour éviter que la prime soit soumise à cotisation sociale, Air France a proposé aux syndicats de la verser sur un régime supplémentaire de retraite obligatoire (de type article 83) et de l'abonder à concurrence de 2,1 % du salaire brut. Parallèlement, Air France a décidé de créer un plan d'épargne retraite d'entreprise facultatif, abondé à hauteur de 0,4 %, destiné à recevoir les versements individuels. Pour Gérald Maigues, de la CFDT, « cet accord collectif constitue une opportunité dans une perspective d'abaissement du taux de remplacement des retraites par répartition ».

Estimant que les salariés n'ont pas intérêt à se lier les mains par une épargne retraite obligatoire, de surcroît « financièrement peu intéressante pour les non-cadres », les syndicats majoritaires ont par conséquent privilégié le salaire direct…

Auteur

  • Valérie Devillechabrolle