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Le journal des ressources humaines

“Un contrat pour les ZUS”

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.05.2006 | Anne-Cécile Geoffroy

Didier Paris, directeur général des services du conseil régional de Bourgogne, explique pourquoi la région se dote d'un nouveau contrat de formation pour les jeunes de banlieue.

La région Bourgogne a créé un nouveau contrat de formation. Pourquoi ?

L'idée du « contrat ressource » est née à la suite des événements des banlieues en automne dernier. Plutôt que d'envoyer les CRS, nous avons fait le choix de la discrimination positive. Ce contrat de formation s'adresse aux jeunes de 16 à 25 ans issus des zones urbaines sensibles (ZUS) de la région. Notre pari est de permettre au jeune Mohammed qui habite le quartier des Grésilles à Dijon d'intégrer enfin l'entreprise. Avec l'ANPE et les missions locales, nous avons identifié un millier de jeunes susceptibles d'être concernés. Une vingtaine de contrats ressource démarrent ce mois-ci. D'ici à l'année prochaine, nous espérons en réaliser 400.

Comment s'organise-t-il ?

C'est un contrat de huit mois pendant lesquels les jeunes vont travailler en entreprise et suivre une formation de 35 heures. Ils bénéficieront du statut de stagiaire de la formation professionnelle, hors du livre IX du Code du travail. Cela nous permet de décontingenter le niveau de rémunération. Concrètement, les jeunes percevront 957 euros par mois pendant huit mois. La région finance entièrement le dispositif avec un budget de 4 millions d'euros. Les entreprises n'ont rien à débourser. En retour, nous espérons qu'elles leur proposeront des emplois pérennes.

Avec la multitude des dispositifs existants, aidés ou non, ne craignez-vous pas qu'un contrat jeunes de plus complique le choix pour les entreprises ?

Cela a été un vrai débat au sein du conseil régional. Mais, pour le moment, je ne connais pas un contrat de formation qui s'adresse aux jeunes des ZUS afin de favoriser leur entrée sur le marché du travail. En tout cas, le contrat de professionnalisation n'y répond pas.

Auteur

  • Anne-Cécile Geoffroy