Les partenaires sociaux de Médéric ont tranché ! Après plusieurs semaines de turbulences, l'association sommitale, la structure qui chapeaute l'un des principaux groupes paritaires de protection sociale, a décidé, fin mars, de « renouveler son équipe de direction générale ». Autrement dit de se séparer de son délégué général, Régis de Laroullière, mais aussi du directeur général, Rémi Grenier, dont les divergences de vues s'étaient, en fin d'année, amplifiées sous le jeu complexe des multiples conseils d'administration qui coiffent les différentes entités du groupe : caisses de retraite, prévoyance, mutuelles. La décision du Medef de s'impliquer davantage dans la prévoyance collective n'est, semble-t-il, pas étrangère à cette reprise en main fracassante.

Les partenaires sociaux espèrent ainsi « remettre un peu d'ordre » dans la maison Médéric pour que « les prestations soient servies dans des conditions économiques convenables et non plus en accumulant les pertes », précise un administrateur en faisant référence aux trois années de déficit qui ont plombé les comptes de la prévoyance de 2002 à 2004. Le processus de rapprochement entre Médéric et Malakoff, qui avait dernièrement marqué le pas sous l'effet de ces divergences, devrait lui aussi s'accélérer, notamment en vue d'une mise en commun des systèmes d'information. Cette crise devrait enfin amener les différentes instances politiques du groupe (partenaires sociaux mais aussi la Mutualité) à réfléchir à une « plus grande collaboration » entre les différentes entités du groupe. « On est sur la bonne route… », assure un administrateur. À charge pour la nouvelle équipe dirigeante d'avoir toute l'habileté nécessaire pour la mettre en musique. Mais sans fausse note, cette fois…