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Frantz Bléhaut, un ingénieur DRH des Bib

Actu | Eux | publié le : 01.05.2006 | Corinne Rieber

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Frantz Bléhaut, un ingénieur DRH des Bib

Crédit photo Corinne Rieber

Dans l'écurie Bibendum, il faut faire longtemps ses preuves avant d'occuper la pole position. Et Frantz Bléhaut ne déroge pas à la règle. Après vingt-six ans de maison, ce Vosgien de 52 ans, père de quatre enfants, a pris, en mars dernier, les commandes du service du personnel France du groupe et va donc gérer les 28 000 salariés répartis sur 17 sites. Car, à Clermont-Ferrand, on n'emploie toujours pas le terme de direction des ressources humaines.

Pur produit maison, Frantz Bléhaut a fait toute sa carrière chez le manufacturier de pneumatiques. Après un diplôme d'ingénieur à l'Institut du textile de Roubaix, il intègre la firme auvergnate dès 1980, occupant des responsabilités de management industriel et des fonctions au sein du service du personnel. « Je l'ai connu lorsqu'il était chef d'atelier à Clermont-Ferrand. C'était un homme droit dans ses bottes, peu ouvert au dialogue. Il était là pour appliquer les consignes de la direction et rien d'autre », se souvient un syndicaliste de la CGT.

Aujourd'hui comme hier, Frantz Bléhaut se réfugie derrière l'intérêt supérieur de l'entreprise. « Je n'ai pas le culte de la personnalité. Je préfère parler des challenges du groupe que de moi-même », prévient-il. Sa feuille de route est d'ailleurs toute tracée : poursuivre la politique RH initiée par son prédécesseur, Christian Delhaye. Il est plus loquace quand il évoque les 1 000 personnes recrutées chaque année pour faire face aux départs massifs à la retraite, les 5 % de la masse salariale consacrés aux programmes de formation ou encore la nécessaire mobilité professionnelle des ouvriers, techniciens et cadres pour rester compétitifs face à la concurrence internationale. Mais, en dehors de ces grands chantiers, Frantz Bléhaut se montre plutôt évasif sur la poursuite des délocalisations et des restructurations amorcées par le groupe. Le culte du secret est aussi une marque de fabrique. « Chez Michelin, tout est opaque. Entre la direction et les représentants des salariés, c'est toujours la culture de l'affrontement qui prédomine, forgée par des années de gestion sociale d'un autre âge et de répression antisyndicale », déplore un délégué Force ouvrière.

Pourtant, l'arrivée de l'héritier Édouard Michelin a mis un peu d'huile dans les rouages. « La manufacture sert aujourd'hui de vitrine sociale au groupe. Désormais, l'enjeu est d'étendre les accords signés à Clermont-Ferrand à l'ensemble des marques », plaide un délégué CFDT. Une « piste » que Frantz Bléhaut ne juge pas prioritaire.

FRANTZ BLÉHAUT

Directeur du service du personnel France de Michelin.

NAISSANCE

Le 11 novembre 1954.

DE 1980 À 1988

Chef d'atelier puis chef de fabrication.

1988

Responsable des relations sociales pour la France.

DE 1993 À 2003

Direction d'usines puis gestion des carrières des cadres industriels et direction des activités renfort textile.

Michelin

Auteur

  • Corinne Rieber