Le CPE est rejeté par les étudiants, mais les DRH n'y sont pas très accros non plus. La moitié des 380 adhérents de l'ANDCP qui ont répondu à une enquête réalisée début mars expliquent qu'ils n'utiliseront pas le nouveau contrat. Les raisons sont variées : cette « discrimination » des jeunes n'entre pas dans la démarche RSE adoptée par l'entreprise ; le CDI est plus utile pour attirer et fidéliser sur certains métiers ; les contrats en alternance sont plus efficaces pour tester et former les jeunes. Certains sondés soulignent que le risque juridique n'est pas négligeable et qu'il serait préférable de simplifier le Code du travail plutôt que de multiplier les formes de contrats. Du côté des utilisateurs, les trois quarts en feront un usage limité, réservant le CPE aux postes à faible qualification ou à des projets manquant de visibilité.