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Le journal des ressources humaines

La régulation des dépenses de santé mieux acceptée par les Français

Le journal des ressources humaines | Protection social | publié le : 01.04.2006 | V. D.

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Les pistes préférées des Français pour réduire le déficit de l'assurance maladie (en %)

Crédit photo V. D.

Petit à petit, les Français prennent conscience de la nécessaire régulation de leurs dépenses de santé. Selon le dernier baromètre annuel publié en février dans Études et résultats, de la Drees, seules 59 % des 4 020 personnes interrogées (contre 72 % en 2002) estiment encore qu'« il n'y a pas de raison de limiter les dépenses car la santé n'a pas de prix ». Tandis que les professions libérales et les agriculteurs apparaissent les plus favorables à une telle maîtrise, les chômeurs sont les plus réticents à l'accepter. De la même façon, l'idée que « dans un pays développé il est normal que l'on dépense de plus en plus pour la santé » régresse de 10 points en cinq ans, avec 65 % d'opinions favorables.

Si plus des trois quarts des personnes interrogées soutiennent le principe de solidarité sur lequel est fondée l'assurance maladie, 86 % n'en pensent pas moins que les dépenses de santé sont trop élevées parce que « le système n'est pas bien géré ». S'agissant des pistes de réforme, les Français sondés à travers ce baromètre seraient plutôt partisans d'un changement de comportement des praticiens et des patients plutôt que d'une diminution des remboursements ou a fortiori d'une augmentation des cotisations (voir graphique). Ils demeurent également sceptiques quant à l'efficacité de la réforme adoptée en 2004 : seuls 41 % estiment que celle-ci « peut contribuer à réduire les dépenses de santé ».

Quant à la participation des entreprises au financement du système de santé, 47 % des Français estiment qu'elles « ne doivent cotiser ni plus ni moins qu'actuellement », alors que 41 % pensent qu'elles doivent augmenter leur financement.

Auteur

  • V. D.