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Le journal des ressources humaines

“Développer les compétences et l'employabilité”

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.04.2006 | A.-C.G.

Jean-Marc Ide, DRH de Manoir Industries et président de la commission emploi et formation des Fondeurs de France, explique pourquoi et comment son groupe de forge et de fonderie doit doper l'employabilité de ses salariés.

Sur les 2 700 salariés de votre entreprise, 2 000 suivent une formation. Pourquoi avoir mis en place un plan de formation aussi lourd ?

Nous subissons une concurrence très forte des pays à bas coûts de main-d'œuvre. En Chine, un ouvrier coûte trente fois moins cher qu'en France. Pour faire face, il est essentiel de professionnaliser nos salariés, de l'opérateur au cadre, et d'accroître leurs compétences. Nous avons commencé par écrire les référentiels de compétences des métiers du groupe. Le plan de formation a suivi. Nous consacrons aujourd'hui 10 % de la masse salariale à la formation.

Comment avez-vous bâti les parcours de formation ?

Chaque salarié a eu un entretien de positionnement pour déterminer un programme de formation individuel. Depuis des années, les opérateurs de production n'avaient pas suivi d'autres programmes que les formations à leur poste de travail. Nous avons utilisé la pédagogie des jeux mis au point par le Cipe avant d'entrer dans les formations plus théoriques. Les Greta nous ont ensuite aidés à monter un programme sur mesure en partant du CAP d'agent de fabrication. L'objectif est de rendre les salariés autonomes à leur poste de travail et polyvalents. La boucle sera bouclée quand ils valideront leurs acquis pour décrocher un CQPM de forgeron ou de fondeur.

La branche professionnelle est-elle confrontée aux mêmes problèmes ?

Les fonderies emploient 48 000 salariés dans 470 entreprises, majoritairement des entreprises de moins de 50 personnes. Le secteur perd 2 000 emplois par an. L'enjeu est de donner aux dirigeants de ces PME les moyens de doper l'employabilité de leurs salariés. La branche est en train de négocier un accord de GPEC qui doit être signé d'ici à l'automne. Et nous nous rapprochons également des branches sous tension, comme le bâtiment, pour identifier les passerelles possibles avec nos métiers. D'où l'importance de disposer de référentiels.

Auteur

  • A.-C.G.