Comment évolue la formation à l'informatique ?

En marge des prestations standards ou à la carte sollicitées par les entreprises, nous glissons de plus en plus vers une activité de conseil, voire de coaching. Au départ, nous ne faisions que 5 % de conseil. Aujourd'hui, nous oscillons entre 10 et 15 %, chiffre en progression. Les managers qui optent pour une formation souhaitent un retour sur investissement. Pour certaines prestations, nous nous engageons donc sur un objectif : 25 % d'efficacité en plus, par exemple. Et l'entreprise ne paie que si elle est satisfaite de la prestation. Quinze jours, voire un mois après la formation, nous revenons sur place pour évaluer ses effets.

La nature des besoins des entreprises a-t-elle changé ?

L'attente ne se situe plus uniquement sur le fonctionnement d'un logiciel, mais sur les changements majeurs qu'il va provoquer dans la manière de travailler. Trop souvent, les formations se limitent à la technique. Il est indispensable de se focaliser sur les métiers, sur l'histoire et les problématiques de l'entreprise. Les interventions deviennent de plus en plus psychologiques. Notamment pour les programmes de reconversion d'informaticiens.

Les outils sont-ils bien utilisés ?

Là encore, il est nécessaire de trouver le bon compromis. On ne peut pas tout régler par l'informatique. Face à la messagerie, les salariés peuvent adopter deux sortes d'attitudes. Soit ils refusent en bloc et préfèrent continuer à se déplacer pour communiquer avec un collaborateur, soit ils vont trop loin dans la démarche et ne managent plus que par e-mail. On en arrive à des messages du type : « Merci de licencier telle personne. » Certains collaborateurs s'abritent derrière l'outil.