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Près de 30% des ingénieurs-consultants sont prêts à changer de métier

CONSEIL ET INFORMATIQUE RH | publié le : 19.10.2020 | Lys Zohin

Près de 30% des ingénieurs-consultants sont prêts à changer de métier

Près de 30% des ingénieurs-consultants sont prêts à changer de métier

Crédit photo panuwat - stock.adobe.com

Une étude menée par Harris Interactive pour StedY en juillet dernier auprès de 201 consultants ingénieurs (ainsi que 305 décideurs en entreprise participant à la sélection de consultants), montre un fort taux de mécontentement en ce qui concerne leur situation professionnelle : ils sont ainsi 33% à se déclarer insatisfaits. Conséquence de cette situation, ils sont près de 30% à envisager de changer de métier. Une proportion qui monte même à 41% parmi les consultants salariés évoluant dans l'ingénierie industrielle. Le tout dans un contexte de pénurie de main-d'œuvre dans ce domaine... En effet, le sous-effectif d'ingénieurs atteint déjà 4% chaque année en France, ce qui crée, selon l'étude, un manque à gagner annuel de 500 millions à 1 milliard d'euros pour le secteur.

Si l'enquête met en lumière le fait que la crise sanitaire a joué un rôle important dans la prise de conscience des ingénieurs vis-à-vis de leur situation professionnelle – ils sont ainsi 58% à estimer qu'elle a été un élément déclencheur ou un accélérateur de leur aspiration à une meilleure qualité de vie au travail – c'est le fait de ne pas pouvoir choisir leurs missions qui sous-tend leur insatisfaction. À cet égard, 59% des consultants ingénieurs déclarent avoir une souveraineté faible ou nulle dans le choix de leurs missions. Par ailleurs, 85% des consultants ayant un degré élevé de souveraineté dans le choix de leurs missions se déclarent au contraire satisfaits de leur métier, contre seulement 54% pour ceux n'ayant pas cette liberté. De quoi faire réfléchir ceux qui décident des missions... Or, pour les entreprises qui accueillent ces consultants ingénieurs, l'engagement de ces derniers sur leurs missions arrive en première place des attentes des décideurs d'entreprises vis-à-vis des sociétés de conseil en ingénierie (à 94%), suivi des compétences hard skills et soft skills de ces talents (à 93%).

Autre point important soulevé par l'étude Harris Interactive : 40% des décideurs en entreprise déplorent un manque de transparence dans la relation qui les lie aux sociétés prestataires, notamment en ce qui concerne les taux de marge et le processus de sélection de consultants. Et si l'on questionne les consultants ingénieurs eux-mêmes sur les principaux leviers de leur engagement, 94% déclarent avoir besoin de se sentir reconnus dans leur expertise, utiles et intégrés aux réflexions. Enfin, l'équilibre entre la vie personnelle et professionnelle est également important pour 91% d'ingénieurs, tandis que 90% citent l'autonomie dans l'organisation de leur travail comme condition primordiale pour rester engagés. Selon Lionel Reversat, président de StedY, filiale du Groupe Gorgé, il y a un vrai « besoin de repenser le modèle traditionnel de l'ingénierie externalisée, afin de libérer le potentiel d'engagement des consultants ingénieurs ».

Auteur

  • Lys Zohin