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Le journal des ressources humaines

“ Des logiques interpro nécessaires ”

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.02.2006 | Anne-Cécile Geoffroy

Selon Gilbert Hyvernat, conseiller du président du groupe Alpha, ancien directeur de l'Afpa, le pouvoir des branches en matière de formation ne ruine pas l'interprofessionnalité. En témoigne notamment le DIF.

La logique interprofessionnelle n'est-elle pas remise en cause par le pouvoir des branches en matière de formation ?

Au contraire ! Avec l'accord national interprofessionnel de 2003, les partenaires sociaux ont bien pris conscience de la dégringolade des compétences en France. D'un côté, les entreprises ne trouvent pas les compétences dont elles ont besoin ; de l'autre, les chômeurs ne trouvent pas d'emploi. Pour sortir de ce cercle vicieux, les négociateurs ont eu le courage de raisonner à l'échelle de toutes les professions et d'apporter une solution globale à ce déficit de compétences en créant le DIF. Certaines branches professionnelles étaient au début très frileuses à l'idée de sa mise en place. Le fait qu'aujourd'hui de nombreux accords de branche acceptent la transférabilité du DIF d'une entreprise à une autre témoigne d'une évolution des mentalités. Cet outil décloisonne les entreprises au sein des branches et au-delà.

De leur côté, les entreprises ne risquent-elles pas de se sentir coincées par des logiques de branche ?

Les branches professionnelles ont un rôle important à jouer auprès des entreprises. Notamment dans l'information et la construction de l'offre de formation, comme le fait l'UIMM. En réalité, la majorité d'entre elles sont encore loin d'avoir pris en main ce dossier.

Par ailleurs, de nombreuses entreprises ne dépendent pas d'une branche professionnelle unique. Elles ont donc la nécessité d'adopter des logiques interprofessionnelles. D'autant plus que nous vivons dans un monde de mobilité professionnelle potentielle.

Le groupe Veolia Environnement l'a très bien compris. Cette entreprise couvre quatre métiers de services différents et dépend d'autant de branches professionnelles. Cela ne l'a pas empêchée de signer un accord sur les compétences novateur qui dépasse les logiques de branches et joue sur la nécessaire mobilité professionnelle des salariés.

Auteur

  • Anne-Cécile Geoffroy