Bilan de l'année, fixation d'objectifs, évaluation des compétences, souhaits de formation ou d'évolution professionnelle, rémunération… Chez Dexia Crédit local, les entretiens annuels d'évaluation passent en revue les éléments essentiels de la relation du travail. Réalisés en début d'année, ils permettent à la DRH d'avoir une bonne vision des besoins de formation des 1 100 salariés français, et de construire des parcours professionnels.

En théorie tout au moins. Car la lenteur de la remontée des informations rendait jusqu'alors tout traitement très imparfait. « Les équipes de la DRH recevaient des piles de dossiers sur papier, parfois avec retard, qu'elles devaient ensuite compiler manuellement pour consolider les données et en tirer des enseignements », explique Audrey Deconclois, RRH métier et chef de projet. Résultat, impossible pour les directeurs de disposer de tableaux précis avant le mois de septembre. Pas terrible, en matière de réactivité. Changement de méthode en 2005. Pour en finir avec ce procédé artisanal, la DRH convainc le comité exécutif de tenter l'expérience de l'entretien annuel d'évaluation électronique. C'est Jobpartners qui sort vainqueur de l'appel d'offres. « C'était le seul à nous proposer un outil entièrement adaptable. Et nous, nous voulions que la version électronique du document soit la copie conforme de la version papier », justifie Hervé Boyart, adjoint du DRH.

Pour le premier exercice, peu de managers se sont risqués au tout électronique : la plupart des entretiens ont utilisé le document papier avant ressaisie sur écran par le supérieur hiérarchique. Envoyé pour validation au subordonné – qui peut y ajouter ses propres commentaires –, l'entretien électronique transite alors par le n + 2, qui le transfère aux services RH. Résultat, des retours beaucoup plus rapides et des transferts immédiats d'informations vers d'autres applications. Les demandes de formation, par exemple, sont basculées vers l'outil de gestion de la formation.

« On a été débarrassé de toute la partie logistique, et on peut désormais se focaliser sur les tâches à forte valeur ajoutée », se félicite Hervé Boyart. Bonne surprise supplémentaire : les entretiens d'évaluation ont, avec le passage au numérique, gagné en contenu. « On en a tiré davantage d'informations. C'était d'ailleurs l'un de nos objectifs », précise Audrey Deconclois. Quand les salariés ont la certitude que l'entretien ne reste pas au fond d'un tiroir, ils jouent davantage le jeu…