C'est le boulot qui rythme leurs nuits blanches, pas le métier qu'ils exercent au quotidien. José est croupier, Patrice agent funéraire, Charlotte intérimaire. Mais, à la moindre alerte, tous rejoignent, en moins de cinq minutes, la caserne de Vizille, qui ne tourne qu'avec des pompiers volontaires, de tous âges et origines. Des jeunes, des femmes, des Arabes, note le chef du centre isérois qui réalise 1 300 interventions par an. Les départs précipités se concluant en fausse alerte, les yeux rougis par le manque de sommeil, le stress, les montées d'adrénaline : Patrice Chagnard a filmé tout cela une année durant. Au-delà des interventions, il s'attache aux temps d'attente des pompiers, meublés de conversations autour de la machine à café ou de batailles d'eau. Dans ces allers-retours du plus banal au plus tragique, il nous sert, sans commentaire, une belle tranche de vie. Il voulait comprendre les motivations de ces « héros positifs », il revient avec des portraits d'hommes modestes, partageant goût de l'action et de l'aventure collectives.

Un sacré hommage aux 200 000 pompiers volontaires, qui gagnerait à être raccourci.