Nous avions prévu d'accompagner une quarantaine d'étudiants et de convaincre une vingtaine de tuteurs SFR de s'impliquer dans ce programme. Aujourd'hui, 145 jeunes et 100 managers de l'entreprise y participent. Les établissements d'enseignement et les professeurs nous ont bien suivis en relayant l'information auprès des jeunes. 30 BTS, 22 classes préparatoires « adaptation technicien supérieur » et 11 écoles d'ingénieurs en télécommunications sont nos partenaires. Cet engouement traduit une véritable attente des enseignants et des étudiants à l'égard des entreprises trop peu présentes dans les lycées.

Comment accompagnez-vous ces jeunes vers le diplôme d'ingénieur ?

Pendant les quatre années d'études supérieures, nous mobilisons des moyens humains et financiers pour permettre à ces jeunes de garder confiance dans leur potentiel. Dans les classes prépa, nous allons organiser trois interventions dans l'année pour présenter les métiers de l'entreprise et démythifier l'accès aux écoles d'ingénieurs. Les tuteurs prendront le relais dès l'entrée à l'école en les aidant à formaliser un projet professionnel, à rédiger un CV, à travailler leur anglais. Pour les élèves boursiers, qui représentent deux tiers des jeunes retenus, nous apportons une aide de 1 500 euros par an dès leur admission en école d'ingénieurs.

Pourquoi SFR participe-t-il au débat sur la discrimination ?

Ce programme s'inscrit dans la démarche citoyenne de l'entreprise. Il a par ailleurs vocation à s'ouvrir à d'autres sociétés du secteur des télécoms. En suivant les traces de Sciences po et de l'Essec, il s'agissait d'aborder la question de la discrimination autrement que par le CV anonyme qui est une idée invraisemblable et démagogique ! Ce programme nous permettra bien sûr de diversifier notre éventail d'embauches, d'améliorer notre image de recruteur, mais il servira concrètement ces jeunes des quartiers sensibles.

A.-C. G.