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Vie des entreprises

Tout le monde se lève pour l'apprentissage

Vie des entreprises | JOURNAL DE LA FORMATION | publié le : 01.09.2005 | Sylvia Di Pasquale

La promotion de l'apprentissage est une affaire cyclique et l'actuel ministre de l'Emploi n'y a pas dérogé. Mais, pour éviter de donner à sa nouvelle campagne un ton trop institutionnel, Jean-Louis Borloo s'est attaché les services de l'Institut de l'entreprise. Sous l'aile de leur président Henri Lachmann, P-DG de Schneider Electric, les membres de ce club de grandes entreprises ont signé en juin une « charte de l'apprentissage » concernant l'ensemble des contrats en alternance : d'apprentissage, de professionnalisation ou d'insertion dans la vie sociale (Civis).

Outre les membres de l'institut, 90 groupes, dont une bonne part cotés au CAC 40, ont également signé cette charte en juin. Ils s'y engagent à accroître le nombre d'apprentis dans leurs effectifs de 20 % d'ici à deux ans tout en respectant la diversité de la société française, tant culturelle qu'ethnique. L'opération s'accompagne d'actions de valorisation de l'apprentissage vers tous les publics, y compris leurs clients et fournisseurs. Nos stars de la Bourse entendent en outre publier un bilan annuel de l'évolution du nombre de jeunes sous contrat, des résultats aux examens et des statistiques d'embauche. Pour rallier d'autres firmes, mais aussi des PME et TPE, l'institut prévoit dès septembre un grand tour de France sous forme de réunions pour vanter les mérites du dispositif, parmi lesquels les exonérations patronales et les crédits d'impôt accordés aux employeurs.

Montrer l'exemple

Mieux placés pour accueillir des jeunes, car ils disposent de plus de moyens que les PME, ces grands groupes veulent montrer l'exemple et jouer la carte de l'insertion. « Les entreprises doivent avoir une action citoyenne », affirme Gilles Vermot-Desroche, responsable du développement durable chez Schneider Electric et membre du comité de pilotage de cette opération. Ce qui n'est pas pour déplaire aux « plus petits ». « Nous avons très longtemps été seuls à promouvoir cette formule, rappelle Alain Griset, président de l'Assemblée permanente des chambres des métiers. Mais nous attendons un deuxième geste : que ces grands groupes affectent plus de taxe à nos CFA car il est anormal que nous ne recevions que 3 % des fonds alors que nous formons 30 % des apprentis français. » Les financeurs actuels sont à l'image des adhérents des chambres des métiers : essentiellement des artisans isolés ou des TPE.

Auteur

  • Sylvia Di Pasquale