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Vie des entreprises

Dans le registre social, Aix chante plus juste que les Francofolies

Vie des entreprises | MATCH | publié le : 01.06.2005 | Olivier Zeller

La célèbre manifestation d'art lyrique et les Francofolies gèrent sans trop de couacs la multiplication par 20 ou 30 de leurs effectifs au plus fort de l'été. Mais si Aix-en-Provence s'efforce de favoriser l'équité salariale et de faire participer les intermittents à la vie de l'entreprise, La Rochelle a une approche plus artisanale des RH.

Concerto pour scies, marteaux et ponceuses à Aix-en-Provence. Sur la scène de l'ancien archevêché, menuisiers et peintres installent le décor de Cosi fan tutte sous le regard de Patrice Chéreau et de son fidèle décorateur, Richard Peduzzi. Trois mois avant l'ouverture du Festival international d'art lyrique, qui se déroulera du 8 au 30 juillet, la tension est déjà palpable. À La Rochelle, en revanche, le montage de la grande scène ne débutera que six jours avant l'ouverture des Francofolies, prévues du 12 au 17 juillet. Quelques CDD et stagiaires viennent d'être recrutés pour épauler les 11 permanents chargés de l'organisation du festival, mais les choses sérieuses n'ont pas encore commencé.

Après le mouvement de révolte des intermittents qui avait conduit à l'annulation des deux manifestations en 2003 (voir encadré, page 44), la fièvre est complètement retombée. Côté finances, les Francofolies ont été remises à flot grâce aux indemnités versées par les compagnies d'assurances et aux subventions publiques. Jean-Louis Foulquier, le père fondateur de cette grande fête de la chanson française, a cédé sa place à la tête du festival à Joël Breton et a vendu sa société à l'entreprise parisienne Morgane Production. De son côté, Stéphane Lissner, le directeur général du Festival d'Aix, a pu repartir sur des bases solides grâce au soutien sans faille de l'État, des collectivités locales et d'une partie de ses partenaires privés.

Si les concerts des Francofolies et les représentations d'Aix ont lieu durant le mois de juillet, les équipes d'organisation travaillent d'arrache-pied toute l'année. La SARL Francofolies produit des outils pédagogiques sur la chanson pour les enseignants dans le cadre de l'opération Les Enfants de la zique. Depuis 1998, elle organise également les Chantiers des Francos, des sessions de perfectionnement pour les jeunes artistes en voie de professionnalisation. De son côté, l'association Festival d'Aix fait tourner ses productions partout dans le monde. Parallèlement, depuis 1998, son Académie européenne de musique invite chaque année une centaine de jeunes musiciens à s'aguerrir au contact d'artistes renommés.

Des périodes de travail hachées

Au plus fort de la saison, les Francofolies et Aix emploient respectivement 300 et 800 personnes en CDD d'usage. Des contrats sans indemnité de précarité, sans limitation de durée et sans période de carence, autorisés dans toutes les entreprises du spectacle. Standardistes, opérateurs de billetterie, agents d'accueil, chauffeurs, coursiers… une partie d'entre eux (92 personnes à La Rochelle, 150 à Aix-en-Provence) sont recrutés localement pour l'organisation et l'accueil des festivaliers.

Producteur de ses spectacles, le Festival d'Aix fait également travailler plus de 200 techniciens, pour la plupart originaires de la région. « Faute de trouver sur place suffisamment de professionnels qualifiés dans le spectacle, nous avons choisi de marier des gens ayant une expérience du théâtre et d'autres issus du bâtiment », explique Félix Lefebvre, le directeur technique. Un cocktail qui s'est révélé payant. Aujourd'hui, le turnover est de l'ordre de 20 %, le renouvellement se faisant sur tout par cooptation. Une cinquantaine de menuisiers, serruriers métalliers, peintres décorateurs et autres costumières travaillent aux ateliers de Venelles, un petit village situé à 8 kilomètres d'Aix. Des petites mains qui sont sollicitées plus de neuf mois par an : de janvier à juin pour la création des décors, de septembre à décembre pour les tournées. « Notre planning est cadencé en fonction de la réalisation des décors, généralement selon des cycles qui s'achèvent sur une période de vacances scolaires », explique Félix Lefebvre. Ces techniciens, qui enchaînent des CDD de deux à trois mois, y trouvent leur compte puisque, avec des contrats plus longs, leur situation risquerait d'être plus ambiguë à l'égard de l'Assedic. De plus, ajoute Félix Lefebvre, « beaucoup tiennent à leur indépendance et ne veulent pas travailler toujours pour le même employeur ». Mais certains de ces « machinistes constructeurs » sont des « permittents » dont le festival est l'unique employeur. « Pour eux, un CDI serait plus avantageux », estime Christian Geschvinvermann, représentant des salariés de l'atelier auprès de la direction. Le Festival d'art lyrique emploie aussi près de 150 techniciens de plateau (machinistes, électriciens, habilleuses,…) pendant trois mois, du début des répétitions à la fin des représentations.

Confrontées, comme les responsables d'Aix-en-Provence, à une pénurie de professionnels qualifiés dans la région, les Francofolies ont choisi de sous-traiter la régie de la scène principale à deux prestataires qui dépêchent sur place une vingtaine d'éclairagistes et de sonorisateurs. Mais l'entreprise emploie directement 66 techniciens (son, lumière, assistants régie…) répartis en deux équipes qui se relaient pour installer et démonter la grande scène. Dans d'autres lieux de concerts, une partie des techniciens sont des permanents de la Coursive, une ancienne maison de la culture qui refacture leurs salaires aux Francofolies. Enfin, certains groupes utilisent leurs propres équipes techniques.

Les deux manifestations culturelles font également travailler une grande quantité d'artistes. Entre 50 et 75 % des 455 musiciens, chanteurs, choristes, chefs d'orchestre et metteurs en scène présents à Aix sont salariés par le festival. Les autres sont en grande majorité des étrangers appartenant aux grands orchestres invités : cette année, par exemple, le Mahler Chamber Orchestra et l'Orchestre de Bologne. « Dans ce cas, on s'assure que les artistes ont bien le formulaire de détachement communautaire E 101 qui précise le pays où ils versent leurs cotisations sociales. Par ailleurs, pour les non-résidents européens, la direction départementale du travail vérifie la conformité de leurs contrats au droit français », indique l'administrateur du festival, Patrick Marijon.

Des contrats surveillés de près

Aux Francofolies, un contrat de cession est passé avec le producteur qui vend son spectacle clés en main. « Quand il s'agit d'un producteur inconnu, on lui demande ses affiliations à la Caisse des congés spectacles, à l'Urssaf, aux Assedic, etc., pour vérifier qu'il est en règle. De plus, à la fin du festival, tous doivent nous faire parvenir des copies des fiches de paie. En cas de contrôle par des organismes sociaux, nous devons prouver que les musiciens ont bien été rémunérés », souligne Marie-Dominique Bourdil, administratrice des Francofolies. Avec les artistes sans producteur, l'entreprise signe des contrats d'engagement. « En ce cas, ils sont payés au minimum syndical », précise l'administratrice. Ceci ne vaut que pour les spectacles officiels. Car « le festival off est souvent aussi un off social, réglementaire et juridique », constate Marc Slyper, secrétaire général du Snam CGT, le Syndicat des artistes musiciens.

Le Festival d'art lyrique applique la convention collective du Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac). « Notre grille de salaires nous place systématiquement au-dessus des minimums garantis », note Patrick Marijon. Un opérateur de billetterie ou un peintre décorateur sans ancienneté, par exemple, gagnent respectivement 8,33 et 13,12 euros l'heure alors que le plancher est à 8,26 euros pour le premier et 9,03 euros pour le second. Pour les artistes, la rémunération dépend de l'expérience et du niveau ; le salaire mensuel d'un musicien tourne autour de 3 800 euros, pour un minimum de 2 302 euros.

Les constructeurs de l'atelier de Venelles ont néanmoins écrit à la direction pour se plaindre de leurs rémunérations. Après enquête, celle-ci a répondu qu'elles étaient cohérentes avec celles pratiquées, par exemple, au Festival d'Avignon. « Les techniciens font souvent des comparaisons avec les tarifs pratiqués dans le cinéma car nous sommes dans une région où il y a beaucoup de tournages, mais ce n'est pas la même économie. On ne peut pas s'aligner », argumente Patrick Marijon. « Les rémunérations dans le spectacle sont très inférieures à ce qu'elles étaient il y a quinze ou vingt ans », ajoute Félix Lefebvre. Pour calmer le jeu, le festival a proposé aux constructeurs de passer de 35 à 36 ou 37 heures hebdomadaires avec une modulation sur la durée du contrat. Proposition rejetée à la quasi-unanimité. « Cela reviendrait à institutionnaliser les heures supplémentaires et cela pourrait conduire à réduire les embauches », craint Christian Geschvinvermann.

À La Rochelle, les salariés employés par les Francofolies bénéficient de la convention collective en cours d'extension « chanson, variété, jazz, musiques actuelles », plus avantageuse que celle du Syndeac. Un électricien qui travaille sur le montage de la scène principale, par exemple, touche environ 150 euros net par jour. Mais, en raison de la diversité des employeurs, tout le monde n'est pas logé à la même enseigne. « Je me suis procuré des contrats de techniciens qui exercent le même travail à la Coursive. Leur rémunération varie de 8,62 euros l'heure à 250 euros la journée selon qu'ils sont employés par la maison de la culture, les Francofolies ou un prestataire extérieur », note Patrice Massé, secrétaire général adjoint du Synptac CGT, le syndicat des techniciens du spectacle.

Horaires très flexibles

À Aix, si les constructeurs ont des horaires de bureau (8h30-12h30 et 14 heures-17 heures cinq jours par semaine), c'est loin d'être le cas des techniciens de plateau des quatre scènes de la ville. Ces derniers sont engagés sur la base de 43 heures hebdomadaires modulables sur trois mois. Leurs semaines de travail peuvent donc atteindre 48 heures à condition qu'elles soient compensées par des semaines de 38. La convention collective du Syndeac permet en effet, à partir d'un mois de contrat, de comptabiliser les heures supplémentaires sur la durée du contrat et non sur une durée journalière ou hebdomadaire. De plus, l'accord sur les 35 heures, signé en 2000, rend les plannings modifiables au dernier moment pour des raisons climatiques. Car, sur les quatre scènes du festival, deux sont en plein air. Enfin, le texte autorise dix dimanches travaillés durant le festival et six en période B (hors festival et répétitions).

Grâce à l'instauration, en 2003, d'un jour de relâche hebdomadaire, les techniciens peuvent néanmoins souffler un peu : « Cela nous a permis de modifier notre organisation et de supprimer la tranche de 1 heure à 4 heures du matin, qui servait à changer de décors à l'archevêché », rappelle Félix Lefebvre. Aux Francofolies, la flexibilité des horaires est aussi de règle. Si la journée de travail est théoriquement de dix heures, les dépassements jusqu'à douze heures sont monnaie courante. « Dans ce cas, on s'arrange avec le chef d'équipe pour être libéré plus tôt le jour suivant », raconte Mathieu, électricien sur le montage et le démontage de la scène principale.

Une aide pour les intermittents

Les salariés du Festival d'Aix bénéficient d'avantages inexistants à La Rochelle : accès aux prestations du comité d'entreprise (sorties culturelles, voyages…) au prorata de la durée de leur contrat, participation en cas d'excédents, mutuelle pour les contrats supérieurs à six mois… Par ailleurs, une cellule juridique aide les intermittents à faire valoir leurs droits auprès des Assedic. « Cette année, on a assisté une vingtaine de personnes dans leurs démarches. Beaucoup avaient été requalifiées en travailleurs saisonniers d'une manière qui nous semblait abusive, avec réduction de leurs indemnités à la clé », explique Patrick Marijon.

Côté hébergement, le Festival d'Aix offre une indemnité de logement de 780 euros par mois aux salariés habitant à plus de 100 kilomètres, une cellule de logement se chargeant de centraliser les offres. « C'est parfois un peu juste compte tenu de la flambée des prix de location », reconnaît Patrick Marijon. De fait, un F3 en centre-ville est loué aux alentours de 1 500 euros par mois. Pour se nourrir, tous les salariés ont droit à des Ticket Restaurant. Aux Francofolies, les techniciens et les artistes qui n'habitent pas la région bénéficient d'une prise en charge de leurs frais d'hôtel et tous reçoivent des tickets pour manger à la cantine du festival.

Depuis trois ans, le Festival d'art lyrique a mis en place un CHSCT qui se réunit une fois par trimestre et auquel participent deux constructeurs et deux machinistes. « Nous leur avons fait suivre une formation et nous leur faisons un contrat chaque jour de réunion s'ils ne travaillent pas pour nous à ce moment-là. Nous tenions à ce qu'il y ait des intermittents car les risques se concentrent sur les métiers techniques », souligne Patrick Marijon. À l'actif du CHSCT, la mise en place d'un système d'aspiration des poussières dans les ateliers et le port d'équipements de protection. Par ailleurs, note Félix Lefebvre, « le service RH est en train d'analyser les risques par poste de travail, en collaboration avec le CHSCT ». Les résultats sont probants : le nombre d'accidents du travail avec arrêt pour 1 million d'heures travaillées a baissé de 15,99 en 2002 à 7,7 en 2004. Dans le même temps, leur taux de gravité a diminué de 0,33 à 0,03.

Pas de présence syndicale

Dans ce domaine, les Francofolies sont à la traîne. « Un CHSCT ? Jamais entendu parler. Nous sommes une petite entreprise familiale. Je ne crois pas que nous soyons concernés », répond Marie-Dominique Bourdil. La CGT Spectacle a pourtant fait de la création d'un CHSCT aux Francofolies son cheval de bataille. « Nous avons obtenu le soutien du conseil régional de Poitou-Charentes et nous allons transmettre notre demande à la direction », indique Francis Lebarbier, délégué de la CGT Spectacle de Poitou-Charentes. Selon le syndicaliste, il y aurait beaucoup à faire : « En 2003, quand on est venu occuper le site, on a vu des techniciens monter des gradins sans chaussures adaptées, sans casque et sans harnais », se souvient-il.

Principale organisation présente dans le spectacle vivant, la CGT n'a pourtant de représentants dans aucun des deux festivals. Selon Patrick Marijon, « la façon dont a été provoquée l'annulation de 2003 a choqué de nombreuses personnes ». Réponse d'Yvan Romeuf, secrétaire de la CGT Spectacle de Paca : « S'il y a peu de syndiqués dans ce festival, c'est plutôt parce que, comme dans beaucoup d'entreprises du spectacle, la situation des intermittents est précaire et qu'ils craignent d'être blacklistés. »

Aux Francofolies, la direction s'étonne presque de la question. « Pourquoi des syndicats ? Si une personne n'est pas d'accord sur son contrat, il lui suffit d'en parler avec le directeur de production », affirme Marie-Dominique Bourdil. En 2004, la CGT a néanmoins réussi à obtenir une permanence sur le site. Objectif : informer techniciens et artistes sur leurs droits sociaux et sur le dossier des intermittents. « Le problème est que nous avons été confinés dans le village des sponsors, où nous n'étions pas très visibles », regrette Francis Lebarbier. En 2005, le syndicat a donc demandé à revenir, mais cette fois en backstage de la grande scène pour observer les conditions de travail. À plus long terme, la CGT souhaite développer une relation partenariale avec l'organisation des Francofolies. Son ambition ? « Devenir l'interlocuteur reconnu sur notre champ qui est la défense des salariés, comme c'est le cas au Printemps de Bourges ou au Festival de Cannes », explique Francis Lebarbier.

Les séquelles de 2003

Mais, à La Rochelle comme à Aix, établir un dialogue social de qualité ne sera pas aisé car les événements de 2003 ont laissé des traces. À l'époque, Jean-Louis Foulquier et Stéphane Lissner avaient tenu des propos très virulents contre la CGT. Des paroles que beaucoup de syndicalistes n'ont toujours pas digérées : « Lissner a déclaré, par exemple, que nous avions mené une opération stalinienne alors que j'estime avoir été d'une neutralité exemplaire », se souvient Guillaume Deleuil, du bureau national du Synptac.

Avec les intermittents, la sortie de crise a été mieux négociée par le Festival d'Aix-en-Provence que par les Francofolies. À La Rochelle, en effet, ils n'ont été payés que pour les journées de travail effectuées et non pour la durée de leur contrat. Beaucoup en gardent de la rancœur. Deux électriciens ont même attaqué les Francofolies aux prud'hommes pour obtenir la rétribution de trois journées non travaillées. Sans succès pour le moment. Les juges ont estimé que l'employeur n'était pas responsable de la rupture du contrat car il s'agissait d'un cas de force majeure. Les deux intermittents se sont pourvus en cassation.

À Aix-en-Provence, en revanche, techniciens et artistes ont non seulement été payés pour la durée de leur contrat, mais ils sont restés sur place jusqu'au bout. Félix Lefebvre s'en réjouit : « On en a profité pour beaucoup parler entre nous. Ça a solidifié les liens. Sinon, il n'est pas certain que tout se serait bien passé l'année suivante. » L'édition 2004 s'est en effet déroulée normalement mais le dossier des intermittents n'est pas refermé pour autant…

Le régime des intermittents en suspens

L'accord du 26 juin 2003 sur les annexes 8 et 10 de la convention Unedic continue à faire des vagues. En témoigne le rapport de la mission d'information parlementaire à l'Assemblée nationale, présidée par Dominique Paillé (UMP), rendu public fin 2004. « Ce texte est une solution qui n'en est pas une. Il n'a permis de réduire ni le déficit du régime, ni les abus et les fraudes au dispositif », estiment les députés. Pour en avoir le cœur net, le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, a commandé son propre rapport. Selon l'expert chargé de le rédiger, Jean-Paul Guillot, le protocole est un coup d'épée dans l'eau. « Force est de constater à ce jour qu'il n'atteindra pas les effets de réduction du déficit attendus, et n'exclura pas autant d'artistes et techniciens que certains l'avaient redouté », écrit-il. Sa solution ?

Attaquer le problème à la racine. « Au fil des années, l'ensemble des acteurs concernés se sont habitués à intégrer les prestations de l'assurance chômage dans la fixation des prix et des rémunérations, faisant jouer à l'Unedic un rôle bien au-delà de la seule assurance chômage.

Je suis convaincu que pour mettre en place un système pérenne de financement de l'emploi dans le secteur […], il faut partir de l'emploi et non du chômage », analyse ainsi l'expert.

Conscient des difficultés rencontrées par les intermittents, le ministère a reconduit en 2005 le fonds transitoire destiné à indemniser les artistes et techniciens qui ne remplissent pas les nouvelles conditions nécessaires pour bénéficier de l'allocation de retour à l'emploi, à savoir 507 heures en dix mois (dix mois et demi pour les artistes) au lieu de douze mois auparavant. Tout le problème est de savoir si ce système sera ou non pérennisé. La balle est désormais dans le camp des partenaires sociaux, comme l'a rappelé Renaud Donnedieu de Vabres lors de la récente cérémonie des Molière, qui rediscuteront des annexes 8 et 10 lors de la renégociation de l'ensemble de la convention Unedic prévue en décembre 2005. Les intermittents auront-ils la patience d'attendre jusque-là ? Les organisateurs des festivals d'été croisent les doigts.

Auteur

  • Olivier Zeller