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Vie des entreprises

Alstom Transport mise sur les CQPM

Vie des entreprises | JOURNAL DE LA FORMATION | publié le : 01.06.2005 | S.D.P.

À quoi sert vraiment le certificat de qualification professionnelle de la métallurgie (CQPM) ? Pour le salarié dont le CV affiche un grand vide à la rubrique « formation », il est utile afin de faire reconnaître des compétences acquises sur le tas. Pour l'employeur, en revanche, le bénéfice est moins évident, même si chez Alstom Transport, dont 29 ouvriers retournent sur les bancs de l'école, le Fonds social européen a subventionné la démarche à hauteur de 50 000 euros environ, soit la moitié du coût des formations débouchant sur trois CQPM différents.

Mais, à l'usine d'Ornans, dans le Doubs, on a d'autres bonnes raisons d'encourager le goût des études. Car il en va de la conquête de nouveaux marchés. « Sur tout en ce qui concerne les soudeurs, précise Martial Vaidie, DRH du site. Pour pénétrer les marchés allemands et scandinaves, nous devons nous plier à leurs normes en matière de soudure. Il est donc indispensable que nos ouvriers soient formés à ces nouvelles exigences. » La soudure est d'ailleurs le métier le plus répandu sur les 12 sites du fabricant de moteurs équipant tramways et TGV dans le monde entier. Et même si seuls 14 virtuoses de l'arc à souder ont été volontaires pour passer le CQPM, tous les futurs embauchés, obligatoirement titulaires du CAP de la spécialité, devront obtenir cette certification dès leur arrivée. Au programme : 180 heures de formation, dont un tiers purement théoriques, dispensées en totalité sur le site d'Ornans.

Des certifications pour l'avenir

Outre les soudeurs, les mécaniciens et les électrobobineurs tablent sur les CQPM. « Certains métiers de la mécanique n'ont plus d'avenir car nous sous-traitons de plus en plus », explique Simon Hallouin, responsable du développement et de la formation à Ornans. Alors, histoire d'anticiper, neuf ouvriers mécaniciens se sont décidés à passer une certification de « régleur sur machines à commande numérique », en 110 heures de cours pour moitié théoriques suivis en centre de formation. Les six électrobobineurs, quant à eux, cherchent à approfondir leur qualification grâce à 100 heures de cours 100 % théoriques. Une démarche parfois difficile après une à deux décennies loin de l'école, ce que reconnaît Simon Hallouin : « Mais ils ont été convaincus de s'inscrire à cette formation en se disant qu'elle allait augmenter leur employabilité. » À l'extérieur ou à l'intérieur d'une entreprise qui a déjà connu plusieurs plans sociaux.

Auteur

  • S.D.P.