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Cholet, nouvelle capitale du jouet

Vie des entreprises | JOURNAL DE LA FORMATION | publié le : 01.06.2004 | S.D.P.

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Cholet, nouvelle capitale du jouet

Crédit photo S.D.P.

On connaissait sa dentelle, pas son goût pour le jouet. Et voilà que Cholet héberge la première licence professionnelle des métiers du jeu et du jouet délivrée par l'université d'Angers. Une formation diplômante à bac + 3 née en Maine-et-Loire, alors que le Jura est le fief historique du joujou made in France. Anachronique ? « Cohérent, répond Marie-Jeanne Trousset, responsable pédagogique du cursus. Il existe déjà dans le Choletais un “pôle enfants” avec des industries textiles pour les juniors. En plus, nous avons la plus grande ludothèque des Pays de la Loire. » C'est justement Patricia Oger, directrice de ce temple municipal du jeu, qui a souhaité créer cette formation.

Ludothécaire est un métier sans diplôme reconnu. Dès 2002, elle a voulu remédier à cette dernière lacune et s'en est ouverte aux édiles choletais. Par chance, l'antenne universitaire de la ville propose des locaux et la CCI locale veut développer son pôle enfants. Ce qui a permis de mettre la licence professionnelle sur les rails. En juillet 2003, l'Éducation nationale donne son aval. Une première promotion de 20 élèves, qui passeront à 40 l'an prochain, se répartit entre deux options de 450 heures chacune. L'une, intitulée « Conception, management et distribution des jeux et jouets », forge les futurs responsables de magasin et des chargés de projet chez les fabricants et les éditeurs. L'autre prépare les futurs ludothécaires.

Distribution et ludothèques

Actuellement en stage, ces presque jeunes diplômés « vont être recrutés majoritairement dans la distribution et les ludothèques, estime Pascale Crusson, directrice du marketing du fabricant et distributeur de jouets pour premier âge Moulin Roty, un des partenaires de la licence. Tout simplement parce que les emplois chez les fabricants sont rarissimes ». Et Olivier Donval, aux commandes du magasin Village JouéClub à Paris, de confirmer : « François Lacroux a décroché son stage chez nous à la suite d'une visite avec sa classe. Il veut être directeur de magasin. Nous l'avons naturellement mis à la vente. » La qualité qu'il partage avec les autres futurs pros du joujou ? « Ils sont tous très joueurs, fans de jeux de rôle ou de société », note Marie-Jeanne Trousset. Une appétence nécessaire mais pas suffisante pour de futurs managers. « Heureusement, cette formation élargit leur connaissance du monde ludique, sourit Pascale Crusson. Normal, car ils n'ont pas encore d'enfants et sont plus concernés par les jeux que par les jouets. »

Auteur

  • S.D.P.