À la fin des années 80, l'attractivité de l'université et le nombre croissant de demandes d'inscription nous ont poussés à mettre en place une orientation sélective sur dossier. Or, depuis 1984, la loi stipule que tout bachelier a le droit de s'inscrire dans l'université de son choix. Certains jeunes ont utilisé cette brèche pour intenter des procès devant les tribunaux administratifs. En 2002, nous avons perdu plus de 70 recours. La situation devenait intenable. Nous devions la régulariser pour maîtriser nos flux d'entrée. Par ailleurs, la solution légale de la sectorisation ne nous convenait pas car elle aurait fait de Dauphine l'université des beaux quartiers parisiens. Ce choix n'aurait eu aucun sens. Actuellement, 60 % de nos étudiants viennent de toute la couronne. Désormais, la spécificité de Dauphine est claire : nous devenons université de technologie en sciences des organisations et de la décision au statut de grand établissement.

À la rentrée prochaine, nous ne proposerons plus de Deug. Nous les transformons en diplômes de grand établissement en gestion et économie appliquée et en mathématiques de la décision. La sélection se fera toujours sur les critères actuels : les notes de première et de terminale, les résultats au bac et l'appréciation des professeurs et du proviseur du lycée dont est issu le candidat. Les frais d'inscription comme les autres diplômes nationaux ne changeront pas.