logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Dossier

Les branches aux commandes

Dossier | publié le : 01.04.2004 | Anne-Cécile Geoffroy

Mise en œuvre du droit individuel à la formation, mise en place des nouveaux contrats de professionnalisation, création d'observatoires des métiers : les branches professionnelles ont du pain sur la planche pour les six prochains mois ! Car l'accord national interprofessionnel signé le 20 septembre 2003, largement repris dans la loi sur la formation tout au long de la vie et le dialogue social qui devrait être définitivement adoptée le 7 avril prochain, fixe un calendrier de négociations plutôt serré. Les partenaires sociaux ont en effet jusqu'à l'automne 2004 pour bâtir le nouveau système de formation professionnelle qui supplantera celui instauré par la vieille loi de 1971 et qui fait désormais de la branche le principal maître d'œuvre des politiques de formation professionnelle. Du coup, les commissions paritaires nationales de l'emploi, qui réunissent syndicats de salariés et employeurs d'une même branche, vont retrouver de leur superbe. En se rencontrant non plus tous les cinq ans, mais au moins tous les trois ans pour définir leurs priorités, ces instances ont de nombreuses cartes en main pour déterminer et piloter la formation et l'emploi.

Définition des publics cibles, délimitation des actions prioritaires dans le cadre du plan de formation des entreprises et du nouveau droit individuel à la formation, détermination des conditions d'accueil et d'insertion dans l'entreprise des jeunes et des adultes en contrat ou en période de professionnalisation, fixation des financements alloués à l'apprentissage et aux contrats de professionnalisation… tous ces sujets sont désormais du ressort des accords de branche. Reste que certains secteurs avaient déjà placé la formation au cœur de leurs priorités. Dispositifs de validation d'acquis innovants, formations personnalisées, diplômes rénovés, observatoires des métiers et des qualifications : certaines branches, largement minoritaires en nombre, se sont dotées depuis de nombreuses années d'outils adaptés. C'est le cas de l'assurance, de la pharmacie, de la réparation et de l'entretien automobiles, de l'imprimerie et des industries graphiques. Mais aussi de secteurs plus traditionnels comme le textile, l'habillement, la chaussure ou la couture. Ces derniers devraient d'ailleurs inaugurer en septembre un observatoire multibranche. En matière de formation, l'innovation n'est pas toujours l'apanage de la métallurgie.

Auteur

  • Anne-Cécile Geoffroy