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La plasturgie vise l'Europe

Dossier | publié le : 01.04.2004 | A.-C. G

La Fédération française de la plasturgie participe à l'élaboration de deux diplômes d'envergure européenne. Une façon d'adapter sa formation initiale aux évolutions du secteur.

Pour se mettre à l'heure européenne, la plasturgie fait feu de tout bois. Si son offre de formation initiale est déjà bien structurée en France, avec 40 établissements formant à ses métiers, du CAP au BTS, cinq écoles d'ingénieurs et six CFA, la branche professionnelle s'attaque désormais à l'internationalisation. Ce secteur, qui souffre d'un vrai déficit d'image auprès des jeunes, pense trouver ainsi une solution pour redorer son blason et remédier aux difficultés de recrutement. Un problème commun à l'ensemble du secteur en Europe, qui réunit 27 000 entreprises, 1 million de salariés et pèse 100 milliards d'euros de chiffre d'affaires. « L'idée est de faciliter la mobilité des salariés. Une mobilité qui ne s'arrête pas aux frontières de l'Hexagone, annonce Florence Bonnet, responsable emploi et formation à la Fédération de la plasturgie. Les entreprises ont besoin de repères communs en matière de formation. Elles sont donc très sensibles à la création d'une certification et d'un vivier de compétences européens. »

Cette branche professionnelle est en train de concocter deux certificats de qualification professionnelle (CQP) en plasturgie à vocation européenne et un diplôme européen de niveau bac + 2-3. « Sur les CQP, nous nous raccrochons à la création d'un european skills certificate qui préparera aux métiers d'opérateur en injection et de technicien en injection et qui sera reconnu dans les différents pays européens. » Le projet, initié par l'EUPC (le patronat européen de la plasturgie) et l'Emcef (la fédération syndicale européenne de salariés), a été adoubé par la Commission européenne, qui finance en partie son étude, et devrait voir le jour en 2005. Les branches de la plasturgie attendent le feu vert imminent du programme Leonardo qui vise à promouvoir les actions communautaires dans la formation professionnelle.

L'autre chantier concerne la création d'un diplôme européen dans le cadre du programme de professionnalisation durable porté par l'Europe. Les Pays-Bas travaillent sur le commerce international, l'Italie sur le tourisme et la France se charge de mettre en œuvre le diplôme pour la plasturgie. Sur ce projet, la fédération est partenaire de l'Éducation nationale. « Nous sommes en train de créer un référentiel commun de diplômes entre les différents pays, indique Florence Bonnet. Nous partons de notre BTS en plasturgie qui prépare des techniciens supérieurs de production. À terme, le diplôme européen devrait s'y substituer. Les diplômes resteront nationaux mais leur reconnaissance sera immédiate et facilitera non seulement les échanges d'étudiants, mais aussi, à plus long terme, la mobilité de nos salariés. »

Auteur

  • A.-C. G