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Vie des entreprises

Emin Leydier forme des « bleus »

Vie des entreprises | JOURNAL DE LA FORMATION | publié le : 01.03.2004 | Sylvia Di Pasquale

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Emin Leydier forme des « bleus »

Crédit photo Sylvia Di Pasquale

Il « roulera » à 90 kilomètres-heure et sortira 1 500 mètres de papier par minute. Le futur bolide du troisième groupe papetier français, Emin Leydier, n'est pas encore installé. Mais Didier Wurtz, le DRH du groupe, s'active déjà pour recruter la centaine de personnes qui le fera tourner jour et nuit, dans la nouvelle usine de Nogent-sur-Seine en construction. Parmi elles, 50 opérateurs se relaieront autour de cette machine qui produira du papier pour carton d'emballage. Pas simple de trouver ce personnel qualifié. Car l'industrie papetière pâtit à la fois d'une population salariée vieillissante et d'une carence de diplômés spécialisés. « Il faudrait trois fois plus de bac pro papetiers, soit 300 par an, pour combler les besoins du secteur », évalue Jean-Pierre Delpopolo, de la commission RH de la Copacel, le syndicat professionnel du secteur, qui vient de lancer une vaste campagne de promotion de la filière.

En attendant, Didier Wurtz doit former aux process papetiers des candidats issus d'autres secteurs d'activité. « Nous lui avons transmis 160 CV, explique Alain Boyer, adjoint au directeur de l'agence ANPE de Romilly-sur-Seine, en nous assurant que les candidats acceptaient toutes les conditions du groupe », notamment de suivre une formation de près d'un an avec quatre-vingt-sept jours de déplacements en Autriche et en Allemagne.

Montage hétéroclite

Depuis le début de l'année, vingt-quatre stagiaires sont engagés dans ce processus, sous quatre statuts différents. Un montage hétéroclite, imaginé pour cofinancer la formation : treize sont en contrat de qualification jeune, dont huit salariés par le groupe d'intérim Adecco et cinq par Emin Leydier directement. Dix autres, allocataires des Assedic, sont sous convention de formation ANPE. Emin Leydier bénéficie ainsi d'une aide à la formation d'un montant de 5 000 euros par stagiaire. Le dernier est sous contrat Sife. Jusqu'à l'été, ces stagiaires suivent les formations de l'Irfip (Institut pour la recherche et la formation professionnelle des industries papetières) et celle dispensée par les constructeurs de la nouvelle machine, installés outre-Rhin. Après la théorie, ils effectueront un stage pratique « chez quelques-uns de nos confrères, comme Stora, qui possède une machine proche de la nôtre », précise Didier Wurtz. Puis, à l'automne, ils participeront au montage de la machine. Démarrage prévu au printemps 2005.

Auteur

  • Sylvia Di Pasquale