Établir le bilan de retraite d'un salarié n'a rien d'une sinécure. Entre la pléthore de régimes, les critères à intégrer (service militaire, expatriation…) et les contrats particuliers (fonds de capitalisation…), l'opération relève souvent du casse-tête. D'autant plus qu'aujourd'hui les carrières sont rarement linéaires. Pour démêler cet écheveau, le Centre français des droits de retraite des particuliers (CFDRP) propose aux entreprises de tout prendre en charge. Il monte le dossier et établit, en fonction des âges de départ (entre 55 et 65 ans), des estimations des montants des futures pensions, des droits acquis et à obtenir et des droits de réversion en cas de décès. Tout cela en deux mois.

Une prouesse que le CFDRP réalise grâce à un logiciel maison. « En douze ans d'activité, cet outil a intégré la centaine de régimes de retraite et le millier de cas d'exception que nous avons eu à traiter jusqu'ici », assure Michel Renardier, directeur du centre. La procédure est la plus automatisée possible. Une fois saisies les informations communiquées par le salarié, le programme envoie des lettres types aux caisses de retraite. En fonction des délais prévisionnels de réponse de chaque organisme, une nouvelle requête est lancée automatiquement. Enfin, les données recueillies sont triées, jusqu'à obtenir les estimations les plus proches de la réalité. Pour les entreprises clientes du CFDRP, le gain de temps est appréciable. « Auparavant, nous réalisions les bilans de retraite en interne. Par manque de temps et compte tenu de la complexité des dossiers, notamment pour les expatriés, nous avons décidé d'externaliser cette activité », explique Pierre Kerbœuf, responsable des contrats spécifiques chez Heineken. Les salariés semblent satisfaits. « Je ne pensais pas que le document serait aussi détaillé. Grâce au bilan de retraite, j'ai appris que mes trois enfants me donnaient droit à des majorations », se réjouit Paul Wintz, 58 ans, chef du service approvisionnement d'Osram, une filiale de Siemens Lampes.