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Vie des entreprises

Paris 2003 aide ses CDD

Vie des entreprises | CONSEIL ET MANAGEMENT | publié le : 01.06.2003 | Sarah Delattre

Le comité d'organisation des IXe Championnats du monde d'athlétisme entend reclasser la centaine de salariés embauchée en CDD une fois la fête finie.

J–80. Au cours de la dernière semaine d'août, près de 2 000 sportifs vont s'affronter lors des IXe Championnats du monde d'athlétisme au Stade de France, à Saint-Denis. 500 000 supporteurs sont attendus pour suivre cet événement qui arrive en troisième position parmi les plus prisés des téléspectateurs. En coulisse, plus d'une centaine de salariés, hébergés dans des locaux exigus à la Maison de la RATP, à Paris, s'activent déjà avant les premiers tours de piste. Informaticiens, chefs de projet marketing, commerciaux, logisticiens, attachés de presse… ont été embauchés en CDD pour régler chaque détail de la manifestation. Mais une fois les projecteurs du stade éteints, ces derniers devront se mettre à la recherche d'un nouvel emploi.

« Paris 2003 Saint-Denis », le groupement d'intérêt public chargé de l'organisation, a décidé de monter une opération de reclassement, en partenariat avec le cabinet BPI. Lancée en avril dernier, elle devrait s'achever en mars 2004, date à laquelle le GIP sera officiellement dissous. « Légalement, rien ne nous oblige à mettre en place une sorte de plan social, précise Max Bouchet-Virette, DRH de Paris 2003. Mais dès le début le comité a débloqué une enveloppe budgétaire pour faciliter la reconversion de nos collaborateurs en CDD. L'objectif étant que tous rebondissent d'ici à la fin de l'année. » Coût de l'opération : 70 000 euros, une somme dérisoire comparée à celles habituellement consacrées à l'outplacement dans les entreprises.

Dès la mi-avril, BPI, qui, dans le passé, a déjà reclassé les petites mains du bicentenaire de la Révolution, a commencé à mener des entretiens individuels. « Une soixantaine de personnes ont défilé devant nos consultants pour une sorte de minibilan de compétences », commente Jean-Pierre Doly, directeur de projet « fusions », qui pilote l'opération chez BPI. Benjamin Viard, chef de projet juridique, 30 ans, a apprécié l'expérience. « J'ai d'abord rempli un questionnaire détaillé avant de rencontrer le consultant de BPI durant plus d'une heure. Ce que j'aimerais, c'est évoluer vers des postes d'encadrement. Notre discussion m'a permis de cerner certains traits de ma personnalité, de prendre conscience de mes points forts et faibles, de tirer profit de mes expériences sportives ».

Rebondir à l'international

Des ateliers thématiques (rédaction de CV, préparation à un entretien d'embauche…) devraient être rapidement constitués. Par ailleurs, BPI met à disposition son matériel informatique, son service de documentation et sa base de recherche d'emploi. « Le dispositif va s'intensifier en juillet, être mis entre parenthèses en août à cause des championnats et reprendre en septembre », ajoute Max Bouchet-Virette. D'ores et déjà, les deux tiers des salariés ont fait savoir qu'ils souhaitaient poursuivre dans l'événementiel. Pour répondre à cette demande, BPI va activer son réseau international, en privilégiant les pays susceptibles d'accueillir des manifestations sportives. « De notre côté, nous essayons aussi de trouver des débouchés chez nos partenaires et sponsors », complète Max Bouchet-Virette. Quand les athlètes entameront leur sprint final commencera une autre course pour tous ceux qui auront aussi fait vivre cette épreuve.

Auteur

  • Sarah Delattre