Pourquoi avoir créé une chaire d'entrepreneuriat social ?

En France, les grandes ONG et les associations ont développé de véritables compétences sur le terrain. Mais elles n'ont jamais cherché à théoriser ces pratiques et à les rendre plus efficaces. Or toutes ces associations, fondations ou entreprises d'insertion jouent un rôle croissant dans notre économie. Par ailleurs, les entreprises traditionnelles sont de plus en plus sollicitées sur leur responsabilité sociétale. L'objectif de cette chaire est donc d'adapter les outils de stratégie et de management traditionnels au domaine social pour optimiser ces initiatives. Nos partenaires, la Macif, la Caisse des dépôts et consignations, la Fondation de France et la Délégation interministérielle à la ville, ont élaboré avec nous les programmes, sélectionné les premiers étudiants. Ils ont également apporté un soutien financier. Au total, 300 000 euros seront investis chaque année pendant quatre ans.

À qui s'adresse cette chaire ?

Aux étudiants qui ont décidé de suivre ces enseignements mais également aux bénévoles et professionnels du domaine social. Ce public a un véritable besoin de professionnalisation. Par ailleurs le secteur va être rapidement confronté à des départs à la retraite. Nous commencerons les programmes de formation continue entre septembre 2003 et janvier 2004 avec la Fédération des Caisses d'épargne, qui souhaitent former certains cadres et les membres de leur conseil d'administration.

Quels sont les thèmes de recherche retenus ?

Nous avons défini avec nos partenaires trois axes de recherche : comment mesurer l'efficacité et l'impact social des initiatives ? Où s'arrête et où commence la notion d'intérêt collectif d'un groupe ?

Le troisième thème concerne la responsabilité sociale de l'entreprise. D'ores et déjà, un ingénieur de recherche et un doctorant travaillent sur ces thèmes. Un groupe de 26 étudiants suit les enseignements, participe aux séminaires d'application et conduit des business plans sociaux pour monter des projets concrets.