Ce que dénoncent ces projets n'est plus d'actualité. La formation professionnelle est désormais bien armée face aux sectes. Depuis la dernière commission d'enquête sur le sujet, il y a cinq ans, d'énormes avancées ont été réalisées. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas rester vigilant, notamment sur les formations autour du développement personnel, du coaching ou encore de la programmation neurolinguistique. Mais il s'agit plus souvent d'escroqueries que de véritables dérives sectaires.

La dernière en date est inscrite dans la loi de modernisation sociale de 2002. Désormais, les organismes de formation doivent présenter une déclaration d'activité et plus seulement une déclaration d'existence auprès de l'administration. Cette obligation permet aux services de contrôle de mieux identifier la nature et la réalité des prestations offertes. Un gros travail d'information a également été entrepris par les acteurs mêmes de la formation. Une majorité d'organismes paritaires a sensibilisé ses membres. Promofaf, l'organisme collecteur du secteur de la santé, a, par exemple, mis en place un comité d'éthique et une grille d'analyse des contenus de formation qui laisse peu de chances aux sectes d'infiltrer le milieu. La pratique des acheteurs de formation au sein des entreprises s'est également professionnalisée. Un titre de formateur-consultant, inscrit au registre professionnel, existe depuis 1998. Nous ne sommes donc plus dans le dilettantisme.

Le milieu informatique, notamment par la vente de logiciels antivirus douteux. Le monde éducatif également, et plus particulièrement les stages de rattrapage scolaire, les cours de musique, de danse, de théâtre.