logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Dossier

L'Europe tombe sous le charme des MBA

Dossier | publié le : 01.04.2003 | Anne-Cécile Geoffroy, Sarah Delattre

Le chiffre a de quoi laisser songeur : l'Europe compte près de 84 000 MBA et autres masters ! Cette offre surabondante de formations de niveau bac + 5 n'est pas en passe de diminuer, malgré l'arrivée en force des systèmes d'accréditation comme Equis et l'AACSB qui distribuent avec parcimonie leurs labels qualité aux établissements. Avec l'harmonisation des formations européennes autour de trois standards (la licence, le master et le doctorat – respectivement en trois, cinq et huit ans), les diplômes de type master deviennent en effet une référence commune à tous les établissements d'enseignement supérieur dans le monde. En France, les grandes écoles, suivies plus tardivement par les universités, ont anticipé ce mouvement en multipliant au cours des dernières années les masters in business administration ou MBA, l'un des produits les plus rentables du marché. Diplôme de management mythique aux États-Unis, le MBA est facturé de 20 000 à plus de 90 000 euros. Mais il reste, pour les cadres, le meilleur moyen de booster leur carrière professionnelle et de les propulser sur la scène internationale. MBA full time, MBA spécialisé, MBA à distance, Executive MBA (EMBA)… il y en a pour tous les goûts. C'est dans la formation continue, avec l'EMBA, que la concurrence est la plus féroce. Car, conjoncture oblige, les cadres à haut potentiel préfèrent mener de front activité professionnelle et master.

Si les MBA se multiplient, en Europe comme aux États-Unis, les cursus ne se ressemblent pas. Les business schools du Vieux Continent attirent des étudiants de tous horizons, tandis que les formations américaines s'adressent essentiellement aux nationaux. Les premières s'attachent à étudier plusieurs modèles de management, les autres préfèrent s'en tenir au modèle anglo-saxon. Pour rivaliser avec les ténors américains, les établissements européens n'hésitent pas à s'allier, à l'instar de l'ESC Marseille et de l'IAE d'Aix-en-Provence, avec deux partenaires écossais et néerlandais autour d'un MBA globe-trotteur. Quitte à payer un MBA à leurs cadres à haut potentiel, les entreprises les plus fortunées optent souvent pour les formations plébiscitées par les journaux financiers anglo-américains, Financial Times en tête. À savoir, Wharton, Harvard, Stanford ou l'Insead.

Auteur

  • Anne-Cécile Geoffroy, Sarah Delattre