Un demi-million de jeunes en contrat d'alternance. L'ambition du Medef est-elle démesurée ?

Depuis le lancement de Cap sur l'avenir, les chiffres n'ont cessé de progresser.

Les contrats d'apprentissage ont largement pris la tête avec une progression de 68 % en cinq ans. Ils ont réellement acquis leurs lettres de noblesse, avec toutefois la nécessité de conclure davantage de contrats pour les niveaux 4 (bac) et 5 (CAP, BEP…). En revanche, nous sommes loin de la saturation pour les contrats de qualification, les contrats d'adaptation et les contrats d'orientation, lesquels stagnent depuis 1993.

Comment stimuler les partenariats entre les centres de formation et les entreprises ?

Ces acteurs s'ignorent encore trop souvent. Il est nécessaire de multiplier les collaborations entre les Opca, les directions du travail, les organisations professionnelles proches des entreprises et le système éducatif.

Pour la première fois, le ministre de l'Éducation nationale était présent lors du lancement de votre campagne Cap sur l'avenir. Est-ce l'amorce d'un rapprochement ?

Claude Allègre partage avec nous des idées qui semblent convergentes : limiter la profusion de diplômes et de qualifications, solidifier les socles de préqualification pour ensuite favoriser les formations par alternance. Nous devons nous revoir pour concrétiser le discours sur le terrain. Dans la lignée de nos propositions de Deauville, nous travaillons aussi avec la secrétaire d'État à la Formation professionnelle, Nicole Péry, à la possibilité de construire ensemble (partenaires sociaux et système éducatif) des référentiels de métiers afin de déboucher sur une vraie reconnaissance et une validation des qualifications de l'ensemble des ressources d'un salarié.