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Vie des entreprises

Connaissez-vous le TCF ?

Vie des entreprises | JOURNAL DE LA FORMATION | publié le : 01.02.2003 | Sandrine Foulon

Créé par le Centre international d'études pédagogiques, le Test de connaissance du français entend devenir le test de référence en français langue générale pour les non-francophones.

Le TCF, Test de connaissance du français, pourrait être à la langue de Molière ce que le Toefl est à l'anglais ou le TestDaf à l'allemand. Créé il y a un an à la demande conjointe des ministères des Affaires étrangères et de l'Éducation nationale, ce nouvel outil d'évaluation du français « de tous les jours » permet aux étudiants étrangers de connaître leur niveau avant d'entrer dans un établissement d'enseignement supérieur ou de trouver un emploi.

 Il existe déjà le Delfet le Dalf, diplômes nationaux pour le français langue étrangère, explique Christine Tagliante, responsable du bureau d'évaluation et de certifications du Centre international d'études pédagogiques (Ciep), établissement public du ministère de l'Éducation nationale. Mais nous avons décidé de mettre au point un outil d'évaluation beaucoup plus léger, simple et rapide d'utilisation. »

Sous forme d'une série de 80 questions à choix multiple et de deux épreuves pour évaluer l'expression orale et écrite, se déroulant en une heure et demie (pour un tarif de 70 euros), le TCF est accessible dans 150 « centres de passation » ouverts dans 49 pays. À ce jour, 10 000 candidats l'ont déjà passé.

Si les entreprises sont susceptibles à terme d'être intéressées par ce test, les grandes écoles et les universités commencent à l'utiliser. « Tous les étudiants, sauf les ressortissants de l'Union européenne, doivent faire la preuve de leurs compétences en français pour entrer à l'université », rappelle Christine Tagliante. Ainsi, à Polytechnique, le TCF est expérimenté depuis un an. « Nous le faisons passer en fin de scolarité, explique Claire Oleggini, enseignante et coordinatrice du département français langue étrangère à l'X. Il ne constitue pas un barrage mais plutôt une mesure de progrès. Nos élèves apprécient d'être évalués sur une échelle qui compte six niveaux et pas au travers d'un examen, même si certains demandent ensuite à passer le Delf-Dalf. »

Concurrent du TEF et du TFI

L'intérêt pour l'école, qui accueille de plus en plus d'élèves polytechniciens étrangers (une quarantaine par an sur des promotions d'environ 400), et pour les enseignants de français langue étrangère est de pouvoir également rectifier le tir au vu des résultats. Pour les étudiants, ce passeport est précieux pour accéder, par exemple, au poste de chargé de cours à l'université. « Auparavant, je devais expliquer à mes interlocuteurs en interne que tel élève de 3e cycle possédait ou non le niveau en français. Désormais, j'envoie les résultats du TCF », poursuit Claire Oleggini. À l'Insa de Lyon, le TCF est aussi utilisé en fin d'année scolaire pour évaluer le niveau des non-francophones. « Obtenir un certain score au test d'anglais Toeic conditionne le passage en troisième année, souligne Anne Lhopital, responsable du département français langue étrangère. On devrait s'acheminer vers le même principe avec le TCF. »

Photographie à un moment donné du niveau de français, ce test, qu'il est souhaitable de renouveler, sous peine qu'il se périme, devrait monter en puissance. Même s'il est en concurrence avec d'autres, comme le TFI (Test de français international), créé par le groupe Toefl, et le TEF (Test d'évaluation de français), mis en place par les chambres de commerce et d'industrie.

Auteur

  • Sandrine Foulon