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Une professionnalisation s'impose

Dossier | publié le : 01.09.2002 | A.-C. G.

Du cours en ligne classique à l'assistant formateur en passant par le cours « e-mailé » quotidiennement… l'offre d'e-formations en langues est en train de passer à la vitesse supérieure. Depuis 1999, elle constituait déjà, avec la bureautique, l'offre la plus demandée par les entreprises. Selon l'association Le Préau, les langues représentent 31,7 % des e-formations, derrière la bureautique (48,3 %). Pressés par les entreprises, les fournisseurs de solutions commencent à peaufiner leur offre. « Jusqu'à présent, la plupart se contentaient de mettre en ligne les CD-ROM développés quelques années plus tôt, explique Jean-Michel Dubedout, P-DG de Telelangue. Mais aujourd'hui, la formule ne convainc plus. La qualité n'est pas au rendez-vous et les salariés, seuls face à leur écran, finissent par abandonner la partie. » « Certaines entreprises choisissent d'installer du contenu sur leur intranet de façon à offrir au plus grand nombre la possibilité de se former, ajoute Philippe Lagrace, directeur marketing d'Auralog. Cependant, nous leur recommandons systématiquement d'opter pour le tutorat, qui renforce l'efficacité de la formation. »

Parler utile

La seconde génération de cours de langues en ligne arrive donc à grand renfort de nouveautés, d'autant que les entreprises veulent contrôler la progression de leurs troupes, tout en individualisant au maximum les formations. Les formations spécifiques aux métiers constituent désormais la demande principale des entreprises. Auralog propose, avec sa méthode Tell me more, mille heures de travail en langue générale sur huit niveaux et des cours spécifiques aux métiers de la finance, du secrétariat ou du marketing. De son côté, Telelangue a fait un gros travail pour améliorer ses contenus. « Nous disposons déjà d'un catalogue de 500 métiers, précise Jean-Michel Dubedout. Avec la mise au point du logiciel Cyber Teachers, nos clients peuvent créer leurs cours de langues à partir de documents comme des notes internes, des e-mails ou des articles de la presse spécialisée. Si l'on se concentre sur les centres d'intérêt du stagiaire, ce dernier a plus de chances d'arriver au bout de sa formation et, surtout, peut mettre en œuvre ses connaissances rapidement. » Telelangue a également découpé son offre en fonction du public visé. « Tous les salariés n'ont pas les mêmes besoins. Certains attendent une assistance ponctuelle pour rédiger un document sans pour autant avoir à négocier ou à animer une réunion. D'autres ont besoin de cours en face à face auxquels s'ajoutent des exercices communiqués via l'intranet. D'autres enfin sont suffisamment indépendants pour apprendre l'anglais en ligne avec l'assistance d'un tuteur. Tout dépend du degré d'autonomie des salariés en situation d'autoformation. » Le prochain défi des formations en langues et à distance se situe dans la certification. Car, pour contrôler l'efficacité des formations achetées mais aussi pour évaluer leurs salariés, les entreprises réclament des garanties. Certains prestataires comme Auralog commencent à proposer des tests de niveau en ligne qui donnent une équivalence « indicative » avec le Toeic ou le TFI. Des partenariats entre des prestataires d'e-learning et le Chauncey Group, qui commercialise ces deux tests, seraient en passe d'être signés.

Auteur

  • A.-C. G.