Oui, car le CV est un véritable acte de vente que les candidats ont tendance à embellir. Environ 35 % d'entre eux se déclarent faussement en possession d'un diplôme. Une entreprise cliente en a fait les frais récemment. En consultant notre fichier, elle s'est rendu compte qu'un de ses salariés l'avait emberlificotée en se vantant d'être issu d'un établissement prestigieux ! Des candidats brouillent aussi les pistes. Ils se réclament d'une école réputée pour une formation précise mais n'y ont suivi qu'un cursus de deuxième ordre.

En partenariat avec des grandes écoles de commerce, d'ingénieurs et des universités, nous avons constitué une base de données qui recense actuellement plus d'un million de diplômés et 600 formations. D'un simple clic et moyennant 1 500 à 8 000 euros, nos abonnés – des DRH, des cabinets de recrutement notamment – peuvent la consulter via Internet* et vérifier qu'un candidat est bien titulaire de tel ou tel diplôme. Ils peuvent aussi consulter les fiches d'identité de différentes écoles et d'associations d'élèves. Pour l'instant, seules figurent dans notre base des formations à partir de bac + 4, mais nous espérons l'étendre rapidement aux bac + 2. Et, dès la fin de l'année, nous voudrions lui donner une touche européenne en y intégrant des écoles britanniques.

Non. C'est aux recruteurs de le prévenir de ces investigations. De notre côté, nous n'avons aucun contact avec le candidat, nous nous contentons d'aider les entreprises à vérifier les diplômes. Mais nous ne jouons pas aux détectives et, en aucun cas, nous ne divulguons d'informations privées.