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Vie des entreprises

Certification en vue pour les recruteurs

Vie des entreprises | CONSEIL ET MANAGEMENT | publié le : 01.04.2002 | Sarah Delattre

La profession veut clarifier ses règles du jeu en s'engageant dans une normalisation. Tous les cabinets ne sont pas partants.

Jean-François Drouot L'Hermine, président du Syntec Recrutement : « Nous n'avons fait qu'édicter des règles de bon sens. »

C'est une minirévolution dans le monde du recrutement. Pour la première fois, le secteur s'apprête à adopter une norme de qualité censée clarifier les pratiques et l'éthique des cabinets. À l'initiative de cette normalisation décidée en novembre dernier, le Syntec Recrutement, représentant environ 150 structures – et la moitié du chiffre d'affaires du secteur. « Avec l'arrivée de nouveaux acteurs sur Internet, notamment, nous avons éprouvé le besoin de nous démarquer, raconte Jean-François Drouot L'Hermine, président du Syntec Recrutement. Face aux clients et candidats, il nous a paru nécessaire de préciser les règles du jeu. » L'élaboration d'une norme Afnor destinée à définir les principes régissant les relations commerciales entre les cabinets et leurs clients, la recherche et les techniques d'évaluation des candidats, aura nécessité trois laborieuses années de réflexion. Le Syntec a pris soin de s'entourer d'un aréopage de recruteurs et de représentants des entreprises, du ministère de l'Emploi et de l'ANPE.

Les « Tables de la Loi » sur lesquelles ont fini par s'accorder les professionnels ne constituent pas une réelle surprise. « Nous n'avons fait qu'édicter des règles de bon sens », souligne Jean-François Drouot L'Hermine. Exemples ? Chaque annonce doit correspondre à une mission réelle ; un cabinet ne présente pas un candidat à plusieurs clients en même temps ; chaque candidat peut recevoir la restitution de son évaluation. Et les recruteurs sont priés d'éviter les techniques loufoques comme la numérologie ou l'astrologie. Rien de bien extraordinaire, en somme.

Sur la base du volontariat

Cette première étape étant franchie, reste à pousser la profession vers la certification. Pour décrocher le nouveau label NF, les cabinets devront revoir leurs procédures de travail et être audités par des experts. « Les premiers agréments devraient être délivrés dès septembre », espère Jean-François Drouot L'Hermine. Le succès de la norme dépend de l'adhésion du plus grand nombre de cabinets. Car la certification s'effectue sur la base du volontariat. D'ores et déjà, certains ont décidé de s'en passer. C'est le cas de Michael Page, le numéro un du secteur. « Il y a de bonnes choses dans la norme, se justifie Fabrice Lacombe, son directeur général. Mais nous réfutons l'exclusivité du contrat qui oblige un client à travailler avec un seul cabinet sur une mission. » Quant à TMP, le numéro deux, il réfléchit encore…

Auteur

  • Sarah Delattre