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Dossier

L'e-learning arrive à l'âge de raison

Dossier | publié le : 01.04.2002 | Anne-Cécile Geoffroy, Mélusine Harlé

Ce n'est pas encore le raz de marée annoncé. Le marché français de la formation n'a pas connu en 2001 les bouleversements promis avec l'arrivée du phénomène e-learning. La formation en ligne entre davantage dans une phase de développement raisonnable et raisonné, tant pour les prestataires que pour les entreprises utilisatrices. Il faut dire que, pour ces dernières, l'année écoulée aura été plutôt morose, en raison d'un climat économique détérioré. Du coup, le marché de l'e-learning a pâti d'une grande prudence des prescripteurs. Il n'empêche que les sociétés spécialisées dans la formation en ligne ont été l'objet de nombreuses opérations de fusions-acquisitions et de restructurations en tout genre. Car la stratégie d'une majorité d'entre elles est désormais de proposer des solutions globales d'e-formation. Ainsi, l'éditeur de plates-formes Docent s'est offert gForce pour étendre son offre au knowledge management. Quant à lui, le fournisseur de contenus SmartForce a racheté pas moins de quatre entreprises en 2001.

Du côté des utilisateurs, il s'agit maintenant de finaliser les projets de formation pour les mettre en œuvre. Après une période de test, d'expérimentation et de sensibilisation aux technologies, les entreprises se sentent désormais suffisamment armées pour développer des formations en ligne. Depuis l'été dernier, le rythme des appels d'offres s'accélère donc. Dans leur ensemble, les utilisateurs n'attendent guère d'économies substantielles de l'e-formation, argument souvent mis en avant par les prestataires de solutions. Autre mythe qui s'écroule, le tout e-learning n'est pas pour demain. La tendance est actuellement au panachage de formations à distance, où les salariés sont surveillés et accompagnés par des tuteurs, et de séances de regroupement traditionnelles. Par ailleurs, les entreprises attendent des fournisseurs de contenus qu'ils développent des formations propres à leurs métiers et plus seulement l'offre standard en langues et bureautique. Pour l'heure, elles jouent encore la carte de la prudence et évitent de se lancer dans des dépenses pharaoniques. Plutôt que d'investir dans des solutions et des outils technologiques coûteux, elles préfèrent, pour la majorité d'entre elles, la location. À charge pour les prestataires de fournir à leurs clients non seulement les plates-formes et les matériels, mais aussi les contenus. Voire les tuteurs !

Auteur

  • Anne-Cécile Geoffroy, Mélusine Harlé