Le 5 mars dernier, l'État, la région Bretagne et les industries agroalimentaires locales ont signé un contrat-cadre pour l'insertion durable des salariés et un contrat d'objectifs pour la formation.

Il s'agit de trouver des remèdes aux deux maux qui frappent le secteur (le premier de la région avec 60 000 emplois) : la pénurie de main-d'œuvre et le manque de qualification. La démarche est louable mais frise le vœu pieux, aucun crédit n'ayant été débloqué pour la soutenir.

Polypore, PME francilienne de trente-six personnes spécialisée dans les produits pour imprimantes et fax, a fait de la formation l'un des poumons de l'entreprise. Afin de s'adapter à un marché concurrentiel et en pleine mutation, elle décide, en 1996, de remettre à plat l'ensemble des processus de production, d'administration et de distribution intégrant la logistique. Un plan de formation triennal a donc été mis en œuvre pour tous les salariés. Ses axes principaux : la logistique et la qualité.

Depuis trois ans, fait rarissime dans une PME, chaque salarié a ainsi suivi au moins une formation.

L'Escem (ex-ESC Tours et ESC Poitiers) propose à ses étudiants apprentis d'internationaliser leur parcours de formation, dans le cadre du programme européen Léonardo. L'école s'appuie sur un réseau de neuf universités européennes associées à une vingtaine d'entreprises.

Le contrat d'apprentissage prévoit une première période en France suivie d'une mission de trois à six mois dans un service ou une filiale en Europe. Le tutorat académique est alors assuré par une université partenaire. Ensuite, retour en France. Pendant le séjour de l'apprenti à l'étranger, l'entreprise française reçoit un stagiaire européen.

Le Cetelem et sa filiale italienne, Findomestic Banco, ont investi 6 millions de francs pour la chaire d'enseignement en finance et consommation dans l'Union européenne de l'Institut universitaire européen (IUE) de Florence. Une formation ouverte aux doctorants européens. L'objectif de la chaire : constituer une base de données et produire des études comparatives. Et, surtout, redorer le blason des métiers du crédit.

L'institut de recherche européen sur le crédit (Ecri) de Bruxelles vient d'être créé par le Cetelem dans le même esprit. Y sont associées des entreprises comme Sofinco, Renault Crédit international, Citibank Belgium ou Finalion. L'Ecri s'est vu doté d'un budget de plus de 600 000 francs.

Les élèves d'ITC Sup, une formation aux RH de l'Institut des techniques commerciales, font financer une partie de leur cursus par des entreprises. Ces dernières s'acquittent de 35 000 francs sur les 45 000 francs que coûte la formation. La première promotion est composée d'une dizaine d'étudiants qui effectuent leur cursus en alternance.

Les entreprises peuvent ainsi prérecruter même si elles ne promettent pas formellement d'embaucher les étudiants.