Jean-Martin Cohen-Solal
Directeur général adjoint chargé de la communication, de l'information et de la formation à la Fédération nationale de la mutualité française (FNMF).
Les mutuelles connaissent de profondes évolutions, comme la réforme du Code de la mutualité, le développement de la concurrence ou encore l'évolution du système de protection sociale. Les élus et les salariés des organismes mutualistes ressentaient le besoin d'une plus grande professionnalisation. Par ailleurs, nos métiers ne sont pas reconnus à l'extérieur. Nous allons être confrontés dans les prochaines années à un problème de renouvellement des générations. Nous devons donc aujourd'hui attirer les jeunes diplômés vers nos métiers, via l'institut et ses formations diplomates et qualifiantes.
Dès le mois de juillet prochain, nous ouvrons un diplôme universitaire (DU) de responsable mutualiste à bac + 3. C'est l'université Paris I-Panthéon-Sorbonne qui prend en charge l'ingénierie pédagogique. La formation dure un an et demi et s'étale sur 415 heures en alternance. Nous avons aussi découpé le diplôme en modules pour permettre aux élus ou aux salariés qui ne peuvent pas se libérer totalement de l'obtenir par capitalisation. D'ici à la fin 2003, ce diplôme devrait se transformer en licence professionnelle. Cela nous permettra de l'ouvrir en formation initiale et de former des jeunes à nos métiers. Fin 2004, nous compléterons la filière avec un DESS de responsable mutualiste. Parallèlement, nous cherchons à nouer des partenariats avec d'autres universités pour ouvrir des options « mutualistes » dans certaines formations, comme les DESS en informatique et en statistiques.
Les élus comme les salariés. A priori, pour la première promotion du diplôme universitaire, nous accueillerons une majorité de salariés. Certains misent sur le diplôme pour favoriser leur évolution de carrière. D'autres, qui cumulent plusieurs années d'expérience, viennent valider leurs acquis, réactualiser leurs connaissances et décrocher un diplôme de l'enseignement supérieur qu'ils n'avaient peut-être pas initialement.