Ringards ! C'est en un mot l'image dont souffrent les métiers du transport et de la logistique auprès des jeunes. Pour tordre le coup à ces idées préconçues et attirer des candidats vers ces professions, Alain Fauqueur et Alain Bréau, les deux présidents de la Fédération des entreprises de transport et logistique de France (TLF), militent pour « une rénovation sociale du secteur ».

Remise à plat de la convention collective, qui n'a pas évolué depuis 1946, développement des accords d'entreprise, mais également effort de formation initiale et continue sont au programme de cette grande opération. Faute d'avoir soigné ses relations avec l'Éducation nationale, le secteur manque en effet d'écoles partenaires et de formations adaptées à son évolution. « Nos métiers ne sont plus seulement ceux de la route. Nous avons besoin d'informaticiens, de logisticiens, de gestionnaires de flotte et plus uniquement de conducteurs », explique Alain Bréau. TLF estime la pénurie de main-d'œuvre à 10 000 personnes, toutes activités confondues.

Pour rajeunir son image, une campagne de communication a été mise en place depuis six mois avec l'AFT-Iftim : un numéro indigo (0825882882) oriente les curieux vers des services régionaux emploi, formation, information, transport, logistique (Sefitel). Sur le front de la formation, TLF annonce également la création d'une licence professionnelle pour les métiers du transport en collaboration avec l'AFT-Iftim et l'université de Panthéon-Sorbonne (Paris I). Ouverte en formation continue et en formation initiale, elle devrait accueillir une trentaine de participants dès la rentrée 2002.