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Vos salariés sont-ils prêts pour l'euro ?

Dossier | publié le : 01.11.2001 | Sarah Delattre, Maryannick Le Bris, Catherine Lévi

Depuis longtemps, la date du 1er janvier 2002 est cochée en rouge dans les agendas des entreprises. La réussite du passage à l'euro est considérée comme une nécessité. Et la satisfaction du client comme une priorité. Mais l'arrivée de la monnaie unique concerne aussi les salariés. Dans les grandes entreprises, qui se sont déjà frottées au passage à l'an 2000 et aux 35 heures, tout va bien. Certes, la conversion des logiciels et des bulletins de paie est une tâche longue et fastidieuse, mais les équipes ont été mobilisées en amont. Il ne devrait pas y avoir de mauvaises surprises à l'arrivée, hormis pour les retardataires. Depuis le mois de septembre, beaucoup de bulletins de salaire sont libellés en euros. Et même s'ils se sont généralement contentés d'explications rapides de leur DRH, les salariés n'ont pas manifesté de réaction négative. Il est vrai que les entreprises se sont arrangées le plus souvent pour que leur personnel n'y laisse pas un centime de sa poche, voire qu'il profite d'un calcul généreux sur les arrondis. Engagées plus tardivement dans la bataille de l'euro, les PME commencent à rattraper le temps perdu. Mais elles se montrent encore plus Spartiates que les grandes entreprises en matière d'information et de formation du personnel.

Pour les secteurs d'activité placés en première ligne, le passage à l'euro ne s'annonce évidemment pas comme une promenade d'agrément. Le commerce, mais plus encore les établissements bancaires et les sociétés de convoyage de fonds sont sur le qui-vive. Cette période cruciale exige un effort d'organisation sans précédent et des mesures de sécurité drastiques, sur fond de terrorisme, sans qu'il soit possible de tout prévoir : pas plus les éventuels braquages et incidents techniques que le comportement de la clientèle. Un vrai casse-tête que les banques ont tenté de résoudre en signant un accord collectif portant aussi bien sur la sécurité que sur l'aménagement du temps de travail. Avec le passage à l'euro, d'autres institutions financières doivent reconvertir leurs emplois, comme la Monnaie de Paris ou la Banque de France. Quant à l'activité de change, les grands réseaux sont lancés dans une diversification tandis que les bureaux les moins actifs sont appelés à disparaître.

Auteur

  • Sarah Delattre, Maryannick Le Bris, Catherine Lévi