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Enquête

PAPY-BOOM LA FRANCE VA DANS LE MUR

Enquête | publié le : 01.09.2001 | Marc Landré

Plus de retraités, moins d'actifs. Les projections de la population sont sans appel. Même si la réforme des retraites joue l'Arlésienne, les solutions sont connues. La plus évidente : augmenter le nombre de cotisants, en repoussant l'âge de départ à la retraite. Plus facile à dire qu'à faire !

Revenu tout bronzé de ses vacances dans les Caraïbes, Éric T., créatif dans une agence de publicité bordelaise, se livre à un rapide bilan de carrière. En retournant à son bureau du centre de la capitale girondine, ce 1er septembre 2020, il calcule qu'à 47 ans il a déjà vingt-trois ans de vie active derrière lui et presque autant devant lui. Sa retraite, il a beaucoup de mal à l'imaginer. Il sait qu'il devra travailler jusqu'à 67 ans, la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein ayant été portée à quarante-trois ans par le gouvernement Madelin, en 2010, afin de limiter les déficits des régimes de retraite. Et bien que plus de 13 % de sa rémunération (sans compter les 12 % que son entreprise verse de son côté) parte déjà en cotisations retraite, il a souscrit il y a dix ans au fonds de pension de la CFDT dans l'espoir de toucher un petit pécule en plus lorsqu'il viendra gonfler, en 2040, les rangs des retraités…

Scénario catastrophe ? Hélas non, car la France vieillit. Et vite. En 2020, l'année où se déroule cette petite fiction, les plus de 60 ans seront plus nombreux que les moins de 20 ans ! Alors qu'ils constituaient un sixième de la population à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les seniors en représenteront un tiers en 2050. La faute à qui ? Aux enfants du baby-boom, ou plutôt à leurs parents qui, après la Libération, ont fait un nombre record de bébés : 860 000 par an. Jusqu'à la fin des années 60, le rythme des naissances s'est ensuite stabilisé au niveau jamais vu de 800 000. Aussi, quand la première génération de l'après-guerre soufflera, dans cinq ans, ses 60 bougies, la France connaîtra le fameux choc démographique tant annoncé. Jusqu'en 2035, il y aura 250 000 retraités de plus par an. Des baby-boomers devenus de solides papy-boomers, grâce aux progrès de la médecine et à l'amélioration des conditions de travail. Pendant cette même période, la population active va connaître une évolution rigoureusement inverse. Depuis le premier choc pétrolier, l'indice de fécondité n'a cessé de chuter pour atteindre 1,65 enfant par femme en 1997 (contre 2,6 durant les Trente Glorieuses). Et aucun démographe ne peut dire si la légère hausse constatée depuis trois ans va perdurer. Résultat, selon les dernières projections de l'Insee, la population active devrait commencer à diminuer à partir de 2010. En 2040, elle aura ainsi perdu 2 millions de personnes. Ce qui provoquera de fortes pénuries de main-d'œuvre et des problèmes de compétitivité pour les entreprises. Sauf à recourir à l'immigration, à remettre massivement au travail les quinquas et sexagénaires aujourd'hui au rebut (voir l'article de Valérie Devillechabrolle p. 22) ou à parier – mais à long terme seulement – sur les effets d'une forte reprise de la natalité.

1,2 actif pour 1 retraité dans quarante ans

L'équation est donc simple. D'un côté, de plus en plus de retraités. De l'autre, de moins en moins d'actifs. En 2040, on devrait ainsi avoir 1,2 actif employé pour 1 retraité, contre 2 actifs pour 1 retraité à la fin du siècle dernier, c'est-à-dire avant-hier. Or, dans notre système de retraite par répartition, ce sont les actifs qui paient les pensions des retraités via leurs cotisations vieillesse. L'issue est malheureusement prévisible : les caisses de retraite afficheront des déficits colossaux. Les projections du Conseil d'orientation des retraites (COR), l'organisme de réflexion et de concertation dont la création en mars 2000 reste l'une des rares mesures prises en cinq ans par Lionel Jospin sur les retraites, sont, à cet égard, sans appel. Elles confirment les prévisions, pourtant très décriées, du rapport Charpin en 1999. En 2020, le déficit annuel du régime de base (Cnav) sera compris entre 11 et 15,1 milliards d'euros (respectivement 72 et 99 milliards de francs) tandis que celui des caisses de retraite complémentaire (Agirc et Arrco) atteindra 3,1 milliards (20 milliards de francs). La palme revenant au régime des fonctionnaires de l'État, avec un déficit de 20,1 milliards d'euros (132 milliards de francs). En 2040, les trous deviendront abyssaux : un déficit chronique entre 39,8 et 49,5 milliards d'euros (261 et 325 milliards de francs) pour le régime de base, de 18,3 milliards (120 milliards de francs) pour la retraite complémentaire et de 36,7 milliards (241 milliards de francs) pour la fonction publique. Cette année-là, la France devra faire face à un besoin de financement supplémentaire de 4 points de PIB par an pour payer les retraites.

Il n'y a guère que le syndicat SUD et sa galaxie de mouvements contestataires pour penser que la situation n'est pas catastrophique. Sans nier le montant de la facture mais en dénonçant « une présentation tronquée des problèmes démographiques », ils relativisent l'effort à fournir. « Une hausse de 4 points sur quarante ans alors que le PIB va doubler, je me demande où est le choc annoncé », ironise Pierre Khalfa, du mouvement Attac. À la CFDT, le son de cloche est radicalement différent. « Il n'existe rien de pire que de ne pas regarder la réalité en face, affirme Jean-Marie Toulisse, le secrétaire national chargé des retraites. Nier le retournement et ses conséquences est assassin pour les générations futures. Et il est inquiétant de voir que, pour certains, une réforme n'est pas urgente. »

D'autant qu'au fardeau des pensions viendra s'ajouter le poids de la dépendance des personnes âgées. En un siècle, entre 1950 et 2050, le nombre des plus de 75 ans sera multiplié par 7,4 et celui des plus de 85 ans par… 22. « Si rien ne change, le coût de la dépendance va doubler en cinquante ans, prévient Alain Parant, démographe à l'Institut national d'études démographiques. 90 % des nouveau-nés actuels fêteront leurs 60 ans et il y aura une forte croissance des maladies dégénératives du type Parkinson ou Alzheimer. » Une situation d'autant plus préoccupante que personne ne peut estimer l'impact sur la demande de soins « d'épiphénomènes comme l'exposition de nombreux salariés aux éthers de glycol et à l'amiante ou les développements chez l'homme de la maladie de la vache folle ».

La reprise économique enregistrée depuis quatre ans a certes donné des marges de manœuvre financières et reculé la date des premiers déficits. Mais pas suffisamment pour s'exonérer d'une réforme du système de retraite. Pas question, non plus, de compter sur le fonds de réserve lancé par le gouvernement Jospin. Créé en mars 2000, sur un modèle remontant aux années 90 aux États-Unis, pour constituer à l'horizon 2020 une cagnotte de 152,5 milliards d'euros (1 000 milliards de francs), il ne servira qu'à lisser les effets du choc financier sur le régime de base… pendant deux à trois ans. Encore faut-il qu'il soit d'ici là régulièrement abondé (il manquerait déjà 2,3 milliards d'euros au bout d'un an d'existence) et que l'État ne puise pas dans la caisse au premier retournement de conjoncture.

Le Medef contre la hausse des cotisations

Et pourtant, depuis le Livre blanc de Michel Rocard publié en 1991, les solutions à mettre en œuvre pour remédier au choc financier des retraites sont connues. « Il faut augmenter les cotisations, baisser les pensions ou jouer sur les taux d'activité pour accroître la base des cotisants et réduire celle des retraités, explique ainsi Jean-Jacques Rosa, professeur d'économie à Sciences po. La question n'est plus de savoir quels instruments utiliser, mais dans quelles proportions. Faut-il faire peser le poids de la charge sur les jeunes actifs ou amputer le pouvoir d'achat des retraités ? La réponse est politique. » Si les retraites continuaient à être versées dans les mêmes conditions qu'actuellement, les cotisations vieillesse devraient augmenter de 7,5 points d'ici à 2040 pour assurer la viabilité du système. Conséquence, en trente ans, le pouvoir d'achat moyen de la population n'augmenterait que de… 56 %, contre 68 % si l'âge de départ à la retraite était repoussé de cinq ans. Mais la hausse des cotisations a un ennemi de taille : le Medef, opposé à tout prélèvement supplémentaire. « Les cotisations vieillesse [salariales et patronales] représentent déjà trois mois de la rémunération annuelle brute de chaque salarié, enrage-t-on au siège de l'organisation patronale. Il est impensable d'aller au-delà si l'on veut préserver le pouvoir d'achat des jeunes et garantir la compétitivité des entreprises. » Et de prédire un choc entre générations si une telle décision était prise. « Les jeunes trouvent déjà que la barque est pleine et il paraît difficile de leur demander encore un effort », confirme Jean-Marie Toulisse, de la CFDT.

Une autre solution consisterait à diminuer le montant des pensions. Cette mesure « pénaliserait les retraités modestes qui n'auraient pas pu se constituer une épargne personnelle complémentaire », explique Robert Rochefort, le directeur général du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie, auteur de Vive le papy-boom (éditions Odile Jacob). La baisse du montant des retraites a déjà été utilisée à plusieurs reprises, notamment lors de la réforme du régime général en 1993. Le gouvernement d'Édouard Balladur avait réduit, de manière détournée, le montant des pensions du régime de base en les indexant sur les prix (et non plus sur les salaires) et en augmentant de 10 à 25 le nombre des meilleures années prises en compte pour le calcul du salaire de référence. Selon l'Insee, la réforme Balladur induira à terme une baisse des pensions de 6 % pour les carrières longues et régulières, et de 10 % pour toutes les autres. Patrick Artus, l'économiste en chef de la Caisse des dépôts, considère qu'agir sur la seule « réduction de la générosité des systèmes de retraite impliquerait une baisse du niveau de vie relatif des retraités de 40 % en quarante ans ». Le pouvoir d'achat des seniors est certes aujourd'hui supérieur (si on inclut les revenus du patrimoine) à celui des actifs, mais une telle mesure serait politiquement suicidaire. Les retraités votent proportionnellement plus que les actifs et ils seront si nombreux à l'avenir qu'aucun gouvernement ne pourra raisonnablement négliger leur poids électoral.

Le système d'après-guerre ne tient plus

La dernière piste de réforme est, théoriquement, la plus consensuelle : augmenter la base des actifs pour accroître le nombre de cotisants. Seulement, personne n'est d'accord sur les moyens d'y parvenir. Certains prônent un recul pur et simple de l'âge de départ à la retraite ou un allongement de la durée de cotisation. C'est la position du Medef et d'une majorité d'économistes. Leur argumentaire est simple : tous les pays confrontés au vieillissement de leur population le font (voir encadré ci-contre) et une année de cotisation en plus représente une économie de 5 % sur les pensions. « Le système de retraite défini après-guerre ne peut plus tenir en l'état, explique Hervé Le Bras, démographe à l'École des hautes études en sciences sociales. La nature des emplois a changé et les salariés travaillent 30 % de moins par an qu'en 1936 et 50 % de moins sur l'ensemble de leur vie active. » De plus, compte tenu de l'allongement de l'espérance de vie après 60 ans (en 2050, elle sera de vingt-six ans pour les hommes et de trente-deux ans pour les femmes), « il ne serait pas illogique de demander aux gens de travailler un peu plus longtemps », explique Xavier Timbeau, de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

Travailler plus longtemps a été l'un des piliers de la réforme Balladur, qui avait fait passer la durée de cotisation de trente-sept années et demie à quarante pour les seuls salariés du privé. Cette solution, la majorité des syndicats la réfutent aujourd'hui. Arguments à l'appui. « Le Medef veut en réalité baisser le niveau des retraites, explique Jean-Christophe Le Duigou, numéro deux de la CGT. Si la durée de cotisation passait à quarante-cinq ans, un tiers des actifs verraient leur pension amputée à cause des longues périodes de chômage rencontrées au cours de leur carrière. » Comment, dès lors, exiger que les seniors travaillent plus longtemps quand les entreprises se délestent tôt de leurs salariés vieillissants ? Dès 45 ans, on n'est plus considéré comme une valeur montante dans l'entreprise. Passé 50 ans, le scénario est connu : fini les formations, adieu les promotions. Quand ce n'est pas un plan social ou un dispositif de préretraite qui indique la sortie.

« Nous avons depuis trente ans mis en place de nombreux mécanismes de préretraite que l'État a utilisés pour réguler le chômage et les entreprises pour rajeunir leur pyramide des âges, explique Annie Jolivet, économiste à l'Institut de recherches économiques et sociales (Ires). Il n'est donc pas étonnant que les salariés aient pris goût à cesser le travail de plus en plus tôt et que les patrons aient appris à ne plus employer les plus de 50 ans. » Statistique révélatrice, un tiers seulement des plus de 55 ans sont encore au travail en France. Et, quand ils ne travaillent pas, les seniors sont en préretraite (530 000 en 2000), au chômage (le plus souvent de longue durée) ou dispensés de recherche d'emploi. « Et le Medef veut augmenter la durée de cotisation, ironise Robert Buguet, le président de l'Union professionnelle artisanale. Il n'a qu'à mettre en accord ses actes avec son discours et on en reparlera après. »

Financement des retraites, pénurie de main-d'œuvre, beaucoup d'arguments plaident cependant en faveur d'un recours accru aux seniors. « Le taux d'emploi des plus de 50 ans doit augmenter afin que nous dégagions les marges de manœuvre nécessaires pour financer les retraites », note Anne-Marie Brocas, la secrétaire générale du COR. Elle parie également sur une entrée anticipée des jeunes sur le marché du travail du fait d'un coup d'arrêt à l'allongement de la durée des études et de meilleures perspectives d'insertion depuis trois ans. Le maintien (ou le retour) des salariés âgés dans l'emploi est même devenu en mars dernier, avec le conseil de Stockholm, une priorité européenne. La France, comme les autres États membres, devra en 2010 avoir atteint un taux d'emploi des 55-64 ans égal à 50 %. Pour Dominique Taddei, auteur d'un rapport sur le sujet en 1999, la solution passe par la retraite progressive et choisie. Et l'abolition de tous les mécanismes de préretraite définitive. « Les retraités doivent pouvoir travailler à temps partiel tout en touchant une partie de leur pension et en continuant à accumuler pour leur retraite selon le principe de la neutralité actuarielle [le montant de la pension est proportionnel à la durée de cotisation], explique-t-il. Il faut donc un signal politique fort et une réforme de la formation tout au long de la vie. »

Rien ne bougera avant fin 2002

Cette idée de « retraite à la carte », surtout portée par la CFDT, consiste à laisser le choix aux intéressés de leur fin de vie active en les incitant fiscalement à en reculer le moment. La date de cessation d'activité serait alors fonction de la pénibilité du métier et de l'espérance de vie à la retraite. Car un ouvrier vit en effet six ans de moins qu'un cadre. Résultat : actuellement, les salariés les moins favorisés paient en partie la retraite des plus aisés. « Ça ne résoudra pas le problème du financement des retraites, plaide néanmoins Jean-Michel Charpin, le commissaire au Plan. Les recettes générées ne seront que marginales par rapport à l'ampleur des déficits. »

Mais avant d'entamer des négociations sur la retraite à la carte, les partenaires sociaux devront avoir réglé l'épineux problème… des régimes publics. Car, non contents de bénéficier de conditions de départ en retraite plus avantageuses (une durée de cotisation de trente-sept annuités et demie, un salaire de référence calculé sur les six derniers mois de traitement et une indexation des pensions sur les salaires), les fonctionnaires ne veulent pas d'une réforme. FO exige même un alignement des conditions du secteur privé sur celles du public. Lionel Jospin a bien proposé aux fonctionnaires de passer à quarante ans de cotisation en intégrant certaines primes dans le calcul de leur salaire de référence, il s'est heurté à une fin de non-recevoir. L'harmonisation de tous les régimes de retraite – que le COR juge nécessaire et inévitable – est pourtant une question d'équité. Et un préalable à la refonte du système. Mais elle n'aura pas lieu avant fin 2002, présidentielle et législatives obligent…

L'Europe engagée dans la voie de la réforme
Retraite à 65 ans, emploi des seniors, capitalisation : nos voisins ont des idées

Si la France tarde à réformer ses systèmes de retraite, cela fait quelque temps que les autres pays européens, confrontés eux aussi au vieillissement de leur population, ont pris le problème à bras-le-corps. Une majorité d'entre eux ont tout bonnement décidé de remonter l'âge légal de départ à la retraite. De deux ans pour la Finlande à cinq ans pour l'Espagne. D'autres, comme la Grande-Bretagne ou l'Allemagne, ont, entre autres mesures, aligné l'âge légal de départ à la retraite des femmes sur celui des hommes. Généralement à 65 ans.

En Italie, le gouvernement a signé en 1997 un accord avec les syndicats prévoyant d'aligner d'ici à 2004 le système de retraite du secteur public sur celui du privé. La Suède a, elle, cherché à inciter ses salariés âgés à travailler plus tardivement. Elle a notamment autorisé un report indéfini du départ en retraite et verse désormais des primes proportionnelles à la durée de cotisation au moment de la liquidation. Selon le sacro-saint principe de la neutralité actuarielle : « Je cotise et, quels que soient mon âge et ma durée de cotisation, j'accumule. »

Comme la Suède, les Pays-Bas se sont engagés à augmenter le taux d'emploi des plus anciens de 3 % par an. Les mesures phares du dispositif hollandais pour inciter les seniors à rester (ou à revenir) sur le marché du travail ? Des réductions d'impôts sur le revenu, la suppression de l'aide fiscale à la retraite anticipée, la modification des règles de financement de l'invalidité (utilisée comme système de préretraite) et une obligation de recherche d'emploi pour les chômeurs les plus âgés sous peine de perdre leurs droits à une retraite pleine. La Finlande a lancé en 1997, toujours pour augmenter le taux d'emploi des plus de 50 ans, une campagne nationale de communication et d'information vantant leur employabilité. Le leitmotiv : « L'expérience est une richesse nationale. » Leur cible ? Les dirigeants d'entreprise sensibilisés à la « nécessité » d'adapter leur outil de production à leurs salariés vieillissants et de former leur personnel après 45 ans.

Dernière réforme en date : celle mise en œuvre en Allemagne. Pour freiner l'augmentation des cotisations, les pensions vont baisser de 4 points et seront indexées sur l'évolution des salaires nets avant impôt (et non plus sur l'inflation). Petite révolution, les salariés pourront dès janvier prochain capitaliser 1 % de leur salaire (4 % en 2008) et le placer dans un fonds de pension. Leurs versements seront abondés par le gouvernement qui y consacrera 10,2 milliards d'euros (67 milliards de francs) sur sept ans. De quoi prouver à Lionel Jospin, attentiste sur la question des retraites depuis son arrivée à Matignon en juin 1997, que les solutions existent bel et bien pour enrayer le retournement.

Auteur

  • Marc Landré