Alors même que les entreprises rencontrent aujourd’hui des difficultés grandissantes à embaucher et à fidéliser, les modèles de gestion de l’emploi par les entreprises méritent d’être questionnés. Fruit d’une rencontre entre des consultants, dirigeants d’entreprises et des enseignants-chercheurs de l’ESCP Business School, ce livre blanc s’est justement penché sur les entreprises pionnières qui mettent le développement de l’emploi, l’adaptation en continu des compétences et l’engagement des salariés au cœur de leur modèle économique. Des entreprises qui souffrent moins que d’autres. En sept chapitres, les auteurs nous font découvrir la recette d’un modèle vertueux associant développement d’emploi de qualité et performance durable tel que le pratiquent le Groupe Rocher, Michelin, Saint-Gobain, Seb ou les Galeries Lafayette. Parmi les ingrédients, on trouve souvent une culture humaniste, une organisation favorisant l’autonomie des collaborateurs, des conditions de travail attractives, un partage de la création de valeur, sans oublier, bien sûr, une gestion prévisionnelle pertinente de l’emploi et des compétences.

F. B.

Coordonné par trois enseignants-chercheurs, cet ouvrage qui propose différents angles d’approche du sujet (historique, juridique, sociologique, managérial, pratique) se veut exhaustif. Il rappelle que la gestion du fait religieux dans les grandes organisations est plus ancienne qu’il n’y paraît. Dès les années 1970, les constructeurs automobiles français qui emploient une main-d’œuvre immigrée pour l’essentiel venue du Maghreb accordent certaines concessions pour faciliter la prière ou la pratique du Ramadan, sans que cela ne choque l’opinion à l’époque. Dans les années 2000, l’affaire Baby Loup qui défraie la chronique pose la question de l’expression religieuse au travail, amenant les juges puis le législateur à intervenir. Il en résulte un cadre juridique qui permet aux employeurs du privé de limiter l’expression de religiosité pour peu que l’interdiction soit fondée sur des raisons précises. Pour sa part, le service public maintient l’interdiction totale d’expression de la religiosité, au nom de la laïcité. On apprend aussi dans cet ouvrage que les controverses ne sont pas propres à la France et que la question de la place de la religion au travail se pose dans tous les pays occidentaux, en Europe comme en Amérique du Nord. Que les entreprises cherchent partout des accommodements raisonnables et acceptent certaines expressions religieuses compatibles avec leur bon fonctionnement.

F. B.