« HEC nous ouvre beaucoup de portes. C’est maintenant notre responsabilité d’utiliser ces portes ouvertes pour changer les règles. » En juin 2022, une jeune étudiante a profité de la tribune que lui offrait son discours de remise des diplômes pour interpeller et sensibiliser face à l’urgence climatique. « Après quelques mois d’insouciance à HEC, j’ai ressenti un profond malaise en prenant conscience que les métiers vers lesquels menaient mes études étaient la principale cause de cet effondrement environnemental, a déclaré la jeune femme. J’apprenais à la fois le marketing et l’impact de la surconsommation et du greenwashing. Je voyais les mêmes entreprises dans le Career Fair et dans les classements des plus gros pollueurs. Nous avons, dans ces décennies de vie professionnelle, l’opportunité de marquer l’histoire », a-t-elle asséné à ses camarades présents dans la salle, à savoir, refuser les « missions écocides », les « voyages d’affaires en avion » et le « greenwashing ». Ce discours faisait écho aux huit étudiants d’Agro-Paritech qui, en avril 2022 lors de la remise de leur diplôme, dénonçaient, eux aussi, des « métiers destructeurs ». « Nous sommes plusieurs à ne pas vouloir faire mine d’être fiers et méritants d’obtenir ce diplôme à l’issue d’une formation qui pousse globalement à participer aux ravages sociaux et écologiques en cours. » En mai 2022, les étudiants des écoles normales publiaient une tribune dans « Le Monde » pour défendre une « pratique de la recherche scientifique alignée aux enjeux de notre siècle ».