« Combien de fois ai-je entendu des collaborateurs se plaindre de l’attitude de leur manager […] Des groupes de travail en difficulté par manque de méthodes ou d’intelligence relationnelle ? » Fort de ce constat, l’auteur, coach et formateur, prodigue ses conseils pour aider les managers à « développer des postures relationnelles positives, énergisantes […]. » Dans ce but, l’ouvrage livre une méthode pour apprendre à ces derniers à mieux se connaître. Cette étape franchie, il donne des clés aux managers pour impliquer leurs collaborateurs, développer les potentiels. L’auteur en vient à l’essentiel dans la troisième partie qui aborde la question de la bonne posture pour réussir les entretiens, demeurer exemplaire dans les paroles et les actes et faire progresser les collaborateurs. Le propos se conclut par la question de l’accompagnement du changement et par un test facilitant l’assimilation des enseignements du livre.

F. B.

Directeur général de la Banque publique d’investissement (BPI), ancien cadre dirigeant de la tech, Nicolas Dufourcq revient dans ce livre d’entretiens avec des chefs d’entreprise et des syndicalistes sur les multiples causes d’une tragédie française, à savoir l’histoire récente de la désindustrialisation. Un phénomène qu’il analyse sur deux décennies entre 1995 et 2015 marquées par une perte massive d’emplois industriels. Les interviewés et l’auteur lui-même n’épargnent pas le modèle social français au sens large : les charges sociales, les lois Auroux, une culture syndicale trop revendicative, des élites économiques démissionnaires, les failles du système d’enseignement et la formation professionnelle, auraient toutes un moment ou à un autre contribué au déclin qui a davantage frappé les PME et les ETI que les grands groupes industriels français. On se souvient de ce grand patron, Serge Tchuruk, qui estimait en 2001 que l’avenir du géant Alcatel était celui d’une entreprise « fabless », donc sans usine, et qui a été racheté depuis par ses concurrents.

F. B.