« Un métavers doit respecter trois critères. Le premier, c’est l’immersion avec un casque ou des lunettes. Les expériences sur écran plat ne remplissent pas ce critère. Ensuite, les objets de ces univers (arbres, avatars, table, éventuellement un son) doivent pouvoir être acquis par des personnes réelles à travers des NFT1 identifiés par la blockchain avec un smart contract. La propriété permet de distinguer clairement un métavers d’un univers virtuel dont les objets peuvent seulement être utilisés. L’univers virtuel de Meta, Horizon Worlds, n’est pas pour l’instant relié à la blockchain. Il est donc impossible de posséder en propre un objet qui s’y trouve. Il ne peut donc pas être considéré comme un métavers. Ils vont sans doute y venir. Pour l’instant, Horizon Worlds est bâti sur un business model du même type que celui des réseaux sociaux : rien n’appartient à l’utilisateur et s’il vend une création, Meta percevra une commission de 47,5 %… Je crois que les futurs utilisateurs des métavers vont préférer être propriétaires de leurs créations. Decentraland a déjà intégré la blockchain dans son fonctionnement et SandBox prévoit de le faire aussi. Pour une raison simple : les utilisateurs ayant une pleine propriété des objets qu’ils ont créés pourront se constituer un patrimoine. Le troisième critère qui définit un métavers est l’analytics, c’est-à-dire la capacité d’analyser un grand ensemble de données en temps réel dans un environnement en 3D. Dans un métavers, chaque voxel (pixel en 3D) peut analyser ce qui l’entoure. Pour l’instant, aucun des environnements qui se disent “métavers” n’a encore de maturité. Cela devrait être le cas vers 2024-2025. »