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Anne Hidalgo, Parti socialiste

À la une | publié le : 01.04.2022 |

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Anne Hidalgo, Parti socialiste

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Salaires et pouvoir d’achat.

« La France a besoin d’une politique volontariste sur les salaires », écrit la maire de Paris en préambule de ses 70 propositions programmatiques pour la présidentielle. À ses électeurs, la candidate promet « l’augmentation du Smic de 15 % », soit environ 200 euros nets par mois. Dans la foulée, elle entend réunir une « conférence sur les salaires avec les organisations patronales et syndicales » où seront notamment fixés un calendrier des négociations de branches sur la revalorisation salariale et la refonte des grilles de classification. La fonction publique ne sera pas oubliée avec l’intention affichée d’augmenter le point d’indice des fonctionnaires. « Une mesure de justice sociale, en somme, après cinq ans sans aucune revalorisation des points », explique le sénateur du Nord Patrick Kanner, conseiller de la candidate.

Emploi.

L’instauration d’une stricte égalité professionnelle entre hommes et femmes constitue la masterpiece du programme socialiste. Selon Boris Vallaud, directeur de campagne d’Anne Hidalgo, cette exigence passerait par des « mesures coercitives » imposées aux entreprises fautives, à commencer par le refus des aides publiques en cas d’efforts insuffisants en la matière. Retour de balancier, les hommes pourraient bénéficier d’un congé paternité de seize semaines.

Enfin, les travailleurs des plateformes, sans voir leur statut modifié en profondeur, accéderaient à un socle minimal de droits sociaux (rémunération au Smic, protection sociale proposée par l’employeur…).

Dialogue social.

La maire de Paris entend « conditionner toutes aides publiques aux entreprises à un engagement formel de respecter des critères sociaux et d’environnement » : y figurent notamment la qualité des emplois créés, les conditions de travail, le dialogue social, l’égalité salariale femmes-hommes, la réduction des écarts de rémunération ou le respect de l’environnement. « Toute entreprise qui violerait cet engagement devra rembourser les sommes perçues à l’État ou aux collectivités territoriales concernées », assure-t-elle.

Assurance-chômage.

« L’injuste » réforme de l’assurance-chômage menée pendant le quinquennat écoulé ? Supprimée au profit d’un nouveau système « universel », « adapté aux besoins de notre temps, pleinement accessible aux jeunes » négocié par les partenaires sociaux, promet l’édile parisienne. Un dispositif censé améliorer l’indemnisation des démissionnaires et des plus précaires dans lequel « la période de chômage serait alors envisagée comme un temps utile à la formation grâce à un système de bilans de compétences ».

Formation et apprentissage.

À mi-chemin d’une réforme de l’enseignement supérieur et de l’apprentissage, Anne Hidalgo propose de « généraliser l’alternance à tous les cursus post-Bac » comme elle l’a expliqué face au Medef début mars. D’autres dispositions de formation s’adressent plus particulièrement aux jeunes et aux ultramarins. Pour ces derniers, la candidate souhaite créer une « agence du retour » pour leur permettre de revenir chez eux avec des « perspectives optimales d’emploi et de vie ».

Retraites.

Anne Hidalgo veut « garantir la retraite à 62 ans » tout en rétablissant les quatre critères de pénibilité (charges lourdes, postures pénibles, vibrations mécaniques, risques chimiques) supprimés par les ordonnances Macron en 2017. En sus, la maire de Paris souhaite revaloriser « les petites retraites en portant le minimum vieillesse à 1 000 euros et le minimum contributif à 1 200 euros ».

Malgré des intentions de vote désespérément faibles, elle veut « réunir la France » autour d’un programme social-démocrate axé sur le travail et l’écologie. La candidate socialiste Anne Hidalgo, maire de Paris depuis 2014, souhaite allier politique sociale et écologique, « réparer » l’école et l’hôpital public et… se présente comme la seule alternative crédible face au libéralisme d’Emmanuel Macron et de la droite.