Il y avait une volonté plus globale au sein du ministère des Armées de rationaliser les fonctions supports, auparavant propres à chacune des armées, et de renforcer le niveau ministère au sein de la fonction RH comme ça a été le cas pour les fonctions supports. Avec l’idée également d’avoir une vision très large des sujets et compétences. Il y a quinze ans la cyber (sécurité, ndlr), n’existait pas. Aujourd’hui, elle est au cœur des enjeux. Pour gérer ce type de compétences émergentes, il fallait installer une compétence ministérielle. Le DRH a aussi la charge de définir la politique sociale pour l’ensemble des armées indépendamment de leur couleur, mêmes s’il a des déclinaisons propres.
Je laisse la totale responsabilité du recrutement à chaque armée car il est démontré que c’est le métier qui recrute le mieux. On ne recrute pas un militaire, mais un marin ou un militaire de l’armée de terre. Notre sujet à la DRH-MD est la responsabilité politique de rémunération qui permet d’adresser une des clés de recrutement. J’ai aussi entre mes mains la politique sociale, que l’on appellerait RSE dans le privé, et qui est aussi un des leviers que l’on peut mobiliser. Sur des métiers en tension, comme le numérique ou les infrastructures, nous avons des moyens hors du commun avec 20 M€/an investis. C’est sur ces métiers ou programmes, comme la cyber (3 000 combattants aujourd’hui, 5 000 fin 2022) que nous essayons d’attirer les talents.
Je suis le deuxième. Mon prédécesseur était un amiral. Mais c’est un poste largement tenu par des personnes qui sont issues du corps de l’inspection générale du ministère, qui est un corps qui parle le langage civil et militaire. Cela ne change pas grande chose, mais c’est un ministère avec une forte culture d’entreprise donc il est important de connaître les codes et les us et coutumes.