Toute organisation désire attirer, mobiliser et fidéliser ses collaborateurs, rappelle en préambule Stéphane Simard. Pourtant nombre d’employeurs peinent à atteindre cet objectif. Non pas tant par manque de ressources que parce qu’ils négligent d’identifier les véritables leviers de motivation. Partant de ce constat, cet auteur québécois, diplômé en management et conseiller en ressources humaines, entreprend d’analyser les ressorts de l’engagement en recourant à un agrégat financier propre à l’économie d’entreprise : tout collaborateur s’investit en effet à hauteur des bénéfices qu’il tire de son travail et calcule de manière plus ou moins consciente son ROI (retour sur investissement). Fort de son expérience de manager durant plus de quinze ans dans l’industrie et les services puis de consultant, Stéphane Simard distille dans cet ouvrage ses conseils pour faire d’une entreprise lambda un employeur de référence en recourant à toutes les ficelles du marketing RH personnalisé.
La France peut-elle faire face aux grands défis d’aujourd’hui, sociaux, économiques, culturels, religieux ? Telles sont les questions aussi larges que diverses auxquelles le sociologue entreprend de répondre dans cet ouvrage qui prend aussi en compte la question sociale. Michel Wieworka y pointe tant le délitement de l’État que les « mutations du domaine de la lutte » : à l’affaissement du mouvement ouvrier répond l’essor de nouvelles contestations sociales (Nuit debout, « gilets jaunes », « bonnets rouges », lutte continue contre la réforme des retraites encore en 2019…). Mais force est de constater que la plupart de ces mouvements se forment à l’écart des syndicats. Même avec l’abandon en mars 2020 du projet de retraite universelle à points, les syndicats ne peuvent se targuer d’avoir remporté une franche victoire du fait de leur mobilisation. C’est davantage la crise sanitaire qui a poussé l’exécutif à reporter le projet aux calendes grecques. De ces tensions et blocages, il ressort que, dans le domaine social, comme dans d’autres, le pays semble hésiter entre une métamorphose la faisant entrer de plain-pied dans une nouvelle ère et la déchéance conclut l’auteur. Pas très rassurant.
