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Décodages

« La formation en alternance fait partie de l’ADN de la SNCF »

Décodages | Recrutement | publié le : 01.11.2021 | V. A.

Gaëlle Grobois-Deschamps, responsable politique alternance pour la SNCF, fait le point sur les formations en alternance au sein de l’entreprise ferroviaire.

Quelle est la place de la formation en alternance au sein de la SNCF ?

Gaëlle Grosbois-Deschamps : La formation en alternance fait partie de l’ADN de notre entreprise. Un nombre important de nos employés ont suivi ce cursus. Beaucoup de nos métiers ne sont pas dispensés dans l’enseignement général, c’est pourquoi nous nous chargeons de délivrer des formations très spécifiques et de tous niveaux en interne. Celles-ci se déroulent notamment au sein de l’École des métiers qui regroupe l’ensemble de nos formations et au sein de laquelle nous enregistrons un très bon taux de réussite. Ces formations correspondent à des besoins de recrutement ultérieurs. Certes, les dernières mesures gouvernementales en faveur de l’alternance (Plan 1 jeune, 1 solution, NDLR) ont accentué l’intérêt du public pour ces formations. L’année dernière, la SNCF s’était engagée à former 7 000 alternants d’ici fin 2021. À la rentrée de septembre, nous avions déjà atteint nos quotas.

Quelles sont les formations dispensées ?

G. G.-D. : Nos formations en alternance concernent tous types de postes et de diplômes : tous les métiers techniques, mais également les postes de commerciaux, ressources humaines, communication, assistant manager, école de commerce, ingénieur… Nous travaillons avec plusieurs écoles, plusieurs CFA dans toute la France. Les formations les plus courtes s’effectuent sur six mois, les plus longues sur trois ans. Les diplômes vont du bac pro, à la licence, au master, à l’école d’ingénieur et même jusqu’au doctorat. Les personnes qui postulent sur ces formations ont des profils très divers. Concernant les contrats en apprentissage, nos postulants ont moins de 30 ans et sont encore dans le système scolaire. Sur les contrats de professionnalisation, il n’y a pas de limite d’âge. Ces personnes peuvent avoir déjà travaillé dans d’autres entreprises et d’autres secteurs. Nous avons déjà eu des postulants de 45 ans. Certes, ils ne sont pas majoritaires mais cela arrive. Nous tentons également d’attirer les filles sur nos métiers techniques. Nous sensibilisons ce public à travers une campagne depuis plusieurs années déjà pour les attirer vers le CFA ferroviaire.

Qu’apportent ces formations aux alternants et à l’entreprise ?

G. G.-D. : L’intérêt de ces formations est de favoriser l’insertion vers l’emploi ainsi que la parité. Ces formations représentent un plus pour le jeune comme pour l’entreprise. Le jeune est encadré par un tuteur, il y a un véritable échange de savoir-faire et de bonnes pratiques pour l’un comme pour l’autre. Et aussi pour l’équipe. Les jeunes ont souvent des connaissances en informatique et en numérique que possèdent moins les salariés les plus anciens. Et les jeunes viennent découvrir le monde du travail et apprendre un métier. La SNCF souhaite avoir ce rôle sociétal et faciliter l’intégration des jeunes, même si tous ne resteront pas forcément dans l’entreprise à l’issue de leur formation1.

(1) 18 % des jeunes issus de l’alternance ont été recrutés en 2020 à la SNCF

Auteur

  • V. A.