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« En 2021, les relocalisations représentent 3,6 % de l’emploi industriel »

À la une | publié le : 01.11.2021 | Dominique Perez

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« En 2021, les relocalisations représentent 3,6 % de l’emploi industriel »

Crédit photo Dominique Perez

Dans sa dernière étude, Trendeo a analysé les conséquences sur l’emploi et l’investissement de la crise sanitaire, et la situation post-Covid. Des données qui prouvent une bonne résistance et résilience de l’industrie, mais des différences d’un secteur à l’autre. Focus sur l’industrie.

Vous montrez que l’industrie a fortement « rebondi » après la crise sanitaire…

David Cousquer : Il y avait quand même une meilleure santé industrielle avant la crise. Mais on a connu un impact direct des aides publiques, ce qui a permis une reprise très rapide dans le courant de l’année 2020. On s’est réinscrit dans une reprise industrielle, avec des relocalisations notamment… Avec deux bémols : certains secteurs sont fortement impactés, comme l’aéronautique. Et une inquiétude sur les sous-traitants automobiles, à cause de la pénurie de composants électroniques. Cependant, que la transition vers les véhicules électriques provoque aussi des investissements industriels qui vont avoir un impact sur l’emploi.

Vous mettez en valeur des relocalisations, qu’en est-il ?

D. C. : Il s’agit surtout d’initiatives de PME et d’ETI, pas de grands groupes. Cela correspond à la demande de clients qui veulent du « Made in France », par exemple d’une usine textile qui relocalise une activité de tissage de lin dans le Nord… Il y avait déjà une tendance à la hausse, mais la crise l’a amplifié. Cependant, la tendance est surtout d’implanter de nouvelles usines. En 2021, les relocalisations représentent 3,6 % des créations d’emplois industriels et les délocalisations 2,6 % des pertes d’emplois dans l’industrie.

Finalement on peut dire que l’emploi a résisté dans la crise ?

D. C. : Il y a quelque chose qu’on ne voit pas là mais qui est très impressionnant, c’est la brutalité des chutes d’emplois au premier trimestre 2020. Quand on regarde les statistiques de l’Insee, il y a eu 250 000 pertes d’emploi tous secteurs confondus. Quand on reprend la chronologie des événements, ces emplois ont été perdus en quinze jours, après le 20 mars 2020. Ça n’a pas fait de bruit, on ne les a pas vus. C’était des fins de CDD, des fins de contrats courts, d’intérim… (donc cela concernait aussi l’industrie) Cela montre une évolution dans la façon dont l’économie amortit les chocs et c’est assez spectaculaire. On peut supprimer 250 000 emplois en quinze jours sans que ça ne fasse de bruit…

Auteur

  • Dominique Perez