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Les femmes dans la cybersécurité : sensibiliser pour attirer

Décodages | Recrutement | publié le : 01.10.2021 | V. A.

Les filières du numérique attirent peu les profils féminins. À la rentrée 2019, 2,6 % de filles de seconde ont choisi la spécialité numérique et science informatique (NSI) en première contre 15,2 % de garçons, selon une étude du ministère de l’Éducation nationale. Une fois en poste, les femmes ne représentent que 30 % des salariés du secteur du numérique, principalement dans des fonctions dites « de support » telles que les ressources humaines, l’administration, le marketing ou la communication. Elles ne sont plus que 16 % dans les métiers dits « techniques » tels que le développement informatique. 11 % d’entre elles travaillent dans la cybersécurité (chiffres du Center for Cyber Safety and Education, 2018). « La filière est encore mal perçue à cause des stéréotypes, estime Nacira Guerroudji-Salvan, présidente fondatrice du Cercle des femmes de la cybersécurité (Cefcys). L’image du geek à capuche enfermé dans sa chambre et derrière son clavier est encore trop présente. Les filles peinent à s’identifier. D’autant que les rôles modèles de femmes cyber restent peu nombreux ». Une fois en poste, « elles doivent prouver leurs compétences deux fois plus qu’un homme », ajoute Nacira Guerroudji-Salvan. Docteure en informatique, celle-ci exerce depuis plus de vingt ans dans le domaine de la sécurité de l’information. En 2016, elle crée l’association Cefcys afin de sensibiliser le grand public à l’importance de la parité dans la cybersécurité. Elle est aujourd’hui l’une des femmes les plus influentes du secteur.

Les rôles modèles sont encore le meilleur moyen d’attirer les postulantes. Au Cefcys comme au sein de Women4Cyber (W4C), on estime qu’il est grand temps de communiquer davantage sur la diversité des métiers de la cybersécurité. « Il y a actuellement un déficit de clarification, notamment sur la richesse des métiers du secteur de la cybersécurité, insiste Valéria Faure-Muntian, députée de la Loire et membre du Conseil W4C Europe. Nous devons, dès l’école primaire, sensibiliser les élèves à la cybersécurité dans leur quotidien. Il faut également davantage orienter les filles vers les mathématiques. » D’ici cet été, la filière France de W4C devrait être officialisée. Valérie Faure-Muntian reste positive : « Le secteur cyber est encore jeune et la présence des femmes progresse malgré tout. »

Auteur

  • V. A.