Comme il aime lui-même le dire pour plaisanter, il aurait pu devenir notaire à l’issue de ses études de droit, mais il a mal tourné et est entré dans la police. C’était en 1991 et ce n’était pourtant pas le seul incident de parcours que Christophe Roth, qui vient de succéder à Malika Bouchehouia, le 14 septembre 2021, à la présidence de l’Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées (Agefiph), allait connaître dans sa vie. 1999, c’est la grande bascule : à la suite d’un grave accident imputable au service, ce fonctionnaire passé des commissariats aux préfectures puis des préfectures au ministère de l’Intérieur, se retrouve lui-même en situation de handicap. Le début d’un nouveau parcours, syndical celui-là, qui le conduira en 2007 à être désigné délégué handicap de la fédération CFE-CGC des services publics puis, en 2016 d’intégrer l’équipe dirigeante de la confédération des cadres dans l’équipe de François Hommeril et d’y occuper successivement les fonctions de délégué national en charge de la santé au travail et du handicap (2016) étendue en 2019 aux questions d’égalité des chances. À 51 ans, Christophe Roth prend les rênes d’un organisme paritaire doté, pour l’année 2021, d’un budget de 491 millions d’euros au service de la formation, du maintien dans l’emploi des salariés handicapés et de la mobilisation des entreprises sur la question du handicap au travail. L’Association vient d’ailleurs de signer un partenariat avec les supermarchés E.Leclerc pour développer une politique RH handi-accueillante au sein des 700 établissements du groupe. Mais en cette période de fin de pandémie, un dossier particulier attend l’ancien flic : celui du télétravail des salariés handicapés. Selon une récente étude de l’Agefiph, 47 % d’entre eux ont mal vécu sa mise en place forcée et redoutent désormais sa généralisation…